La Caisse de dépôt et placement du Québec a dégagé un rendement de 9,3 % en 2017, mettant ainsi fin à une glissade de quatre ans.

À titre comparatif, l’investisseur institutionnel avait obtenu un rendement de 7,6 % en 2016 et de 9,1 % en 2015.

Stimulée notamment par ses secteurs des actions et des actifs réels, cette performance, dévoilée mercredi, a permis au bas de laine des Québécois de surpasser d’un dixième de point de pourcentage son indice de référence.

Il faut remonter en 2013 pour observer une hausse du rendement de la CDPQ, qui avait été de 13,1 %, en progression de 3,5 points de pourcentage.

« Pour 2017, le portefeuille a réagi presqu’exactement comme prévu », a commenté le président et chef de la direction de la Caisse, Michael, Sabia, au cours d’une conférence de presse.

Sur cinq ans, la performance s’élève à 10,2 %, ce qui permet à l’institution d’atteindre ses objectifs, a ajouté son grand patron.

En date du 31 décembre, l’actif net de la Caisse atteignait 298,5 G$, ce qui constitue une progression de 27,5 G$ sur un an.

Solide contribution des actions

Au total, deux des trois principales catégories d’actifs du gestionnaire de régimes de retraite ont dépassé leur indice de référence.

Le secteur des actions a progressé de 13,6 %, avec un résultat d’environ 17,6 G$, alors que l’indice de référence était de 13,3 %.

Du côté du revenu fixe, la performance a été de 3,5 %, ou 3,1 G$, soit 0,7 point de pourcentage de plus que l’indice de référence.

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En ce qui a trait au rendement des actifs réels, comme les immeubles et les infrastructures, le rendement s’est établi à presque 4 G$, ou 8,7 %. Toutefois, l’indice de référence était fixé à 9 %.

Pour 2017, les rendements des déposants de la Caisse, comme le Régime de rentes du Québec, les employés du secteur public et la Société de l’assurance automobile du Québec, ont oscillé entre 8 % et 10,9 %.

Contexte volatile

M. Sabia a qualifié de « particulier » l’environnement de marché, marqué entre autres par une croissance économique soutenue et des craintes liées aux efforts déployés pour contrer le risque d’inflation.

« Comme cette volatilité aurait pu se manifester à tout moment ces derniers mois, nous avions beaucoup travaillé à bâtir un portefeuille plus résilient, prêt à composer avec des marchés en transition », a-t-il analysé.

La Caisse dit avoir poursuivi sa diversification à l’international au cours des cinq dernières années grâce à de nouveaux investissements totalisant 105 G$. Au total, 190 G$ de son actif est déployé à l’étranger.

Au Québec, l’institution dit avoir injecté 6,7 G$ l’an dernier, notamment dans le secteur privé, qui, selon M. Sabia, est le principal moteur de l’économie et de la création d’emplois.

La Caisse dit être partenaire de plus de 650 petites et moyennes entreprises québécoises.

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