Gestionnaire comptant plus de 20 ans d’expérience en marketing et développement de solutions financières, Éric ­Filion est reconnu pour sa capacité à élaborer une vision d’affaires engageante, en établir les priorités stratégiques et mettre en place les plans d’action requis.

Depuis 2016, Éric agit à titre de directeur de l’exploitation pour ­Bâtirente, le système de retraite offert aux syndicats affiliés à la ­CSN. Il y est notamment responsable de la commercialisation et de la communication avec les groupes et les membres ainsi que des relations avec les partenaires. Auparavant, il a travaillé au sein d’un important groupe financier québécois, où il était à la tête d’une équipe spécialisée dans le développement de solutions d’affaires, la commercialisation, le soutien aux ventes, l’actuariat et la gestion de solutions d’investissement.

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

La capacité d’offrir un meilleur avenir aux travailleurs qui nous font confiance. C’est un environnement rempli de défis, autant techniques ou commerciaux qu’humains, dans lequel nous pouvons avoir un réel impact pour les gens en leur permettant de prendre leur retraite l’esprit tranquille.

Quel est le plus grand défi?

La retraite n’est pas un environnement simple. Planifier la sienne est, malgré les efforts d’éducation, un exercice complexe. De plus, investir pour sa retraite n’est pas une décision facile : investir un dollar aujourd’hui pour un bénéfice sur un horizon à moyen et long termes exige parfois de sacrifier un autre besoin à plus court terme, parfois un loisir ou même un café. Cela demande une conviction et un engagement importants de la part des travailleurs. Il faut reconnaître cette réalité et les défis qu’elle comporte.

­Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

Au-delà du produit, ­au-delà de la technique, il y a une personne, un travailleur. Notre capacité à lui permettre de réussir sa retraite tient à notre faculté de comprendre cette personne, sa réalité et ses motivations, au moins autant qu’à réussir à maîtriser les subtilités des produits financiers dans lesquels il investit.

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

Nous vivons aujourd’hui dans un contexte d’urgence climatique. J’aimerais beaucoup savoir si, comme société, nous aurons réussi, en 2049, à négocier le virage nécessaire et si la finance responsable y aura contribué.