François ­Bourdon supervise les politiques et les stratégies de placement de ­Fiera ­Capital de même que toutes les activités de placement de la société en ce qui a trait à la gestion du risque, aux opérations et à la gouvernance. M. Bourdon compte 21 années d’expérience dans le domaine du placement et il est au service de la firme depuis sa création. Au cours de sa carrière, il a occupé divers postes, dont chef adjoint des placements, gestionnaire de portefeuille en recherche quantitative et directeur des stratégies de vente et développement de produits.

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

Le secteur de la finance est très compétitif, ce qui offre à ceux qui aiment les défis un apprentissage continu. J’adore apprendre et côtoyer des gens intéressants, qui se dépassent et qui font avancer les choses. De plus, travailler dans un domaine comme la finance a un impact important sur la vie des gens, car on leur permet de mieux s’outiller pour avoir une vie meilleure ; c’est extrêmement valorisant ! ­Enfin, c’est une industrie très réactive et, en ce sens, la rétribution est quasi quotidienne. Pour des performeurs, cela peut s’apparenter à un sport de haut niveau.

Quel est le plus grand défi?

Le plus grand défi serait de s’adapter à une industrie qui est maintenant mature avec des risques et des occasions qui ne proviennent pas nécessairement des sources traditionnelles de concurrence. Avant, la compétition était clairement identifiée, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Sur le marché chinois par exemple, le plus grand gestionnaire de portefeuille est le géant ­Alibaba. La croissance des gestionnaires de portefeuille est moins grande, l’innovation dans la gestion des portefeuilles est moins importante, ce sont des signes que nous sommes dans une industrie mûre. Cependant, on observe de nouveaux joueurs qui apportent de nouveaux défis, qui peuvent s’avérer très stimulants pour ceux qui aiment la compétition.

Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

Mon conseil serait de ne pas se focaliser uniquement sur les compétences techniques, mais aussi sur les relations humaines. Une solution parfaite mais complexe provoquera de l’inquiétude et des difficultés d’exécution. Aujourd’hui, j’ai tendance à valoriser une solution qui répond à 90 % du problème techniquement, mais qui est simple à comprendre et à appliquer. ­Celle-ci aura beaucoup plus de chance de succès.

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

« ­Quelle a été l’augmentation de la température moyenne sur la Terre au cours des 30 dernières années ? » ­La réponse à cette question permettrait de savoir qui seront les gagnants et les perdants et comment l’humain a été capable de s’adapter. Sur une note plus personnelle, j’ai des enfants qui en 2049 auront mon âge et je suis curieux de savoir quelle vie ils auront.