Actuaire de plus de 18 ans d’expérience, ­Isabelle Grandmont est directrice rémunération globale pour l’unité commerciale canadienne de ­Molson Coors. Avec son équipe, elle supervise la gestion de la rémunération, des avantages sociaux et des régimes de retraite en proposant des solutions novatrices qui tiennent compte des pratiques évolutives du marché. Auparavant, elle a passé 12 ans dans le secteur du conseil en actuariat pour les régimes de retraite auprès de ­cabinets-conseils d’envergure.

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

Le secteur de la rémunération et des avantages sociaux est en constante évolution. L’offre d’hier ne sera pas celle de demain. Il faut innover afin de demeurer concurrentiel en matière d’offre pour attirer et retenir les talents. J’aime le fait qu’on doit faire preuve de créativité pour développer de nouveaux programmes adaptés à la réalité de nos employés tout en respectant les moyens de l’entreprise. Plus que jamais, il faut être à l’écoute de ce que les employés veulent vraiment. Ainsi, reconnaître le potentiel des données disponibles et travailler avec celles-ci devient crucial pour s’assurer d’investir dans des avantages sociaux que les employés trouvent excellents plutôt que satisfaisants!

Quel est le plus grand défi?

La gestion de risque va demeurer l’un des grands défis pour ceux qui ont encore des régimes à prestations déterminées. Avec les changements apportés au cours des dernières années dans les lois sur les régimes de retraite, je ne serais pas surprise de voir de plus en plus d’achats de rentes dans le marché canadien. La communication et l’éducation demeurent aussi pertinentes. Les employeurs peuvent mettre en place le plus généreux des régimes de retraite ou d’assurance, si cela n’est pas bien compris par la majorité de leurs employés, ce sera peine perdue.

Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

Je pense avoir pris la bonne décision de faire certains sacrifices au début de ma carrière afin de compléter rapidement mes examens d’actuariat. Cela m’a ouvert plusieurs portes. C’est pour cette raison que je répète souvent à mes enfants : « Tout est possible, ­fais-toi confiance et fonce! »

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

Aujourd’hui, les traitements pour le cancer sont extrêmement coûteux. Il y a plusieurs études présentement sur des vaccins thérapeutiques. ­Est-ce qu’on a finalement trouvé la solution miracle sans les effets secondaires? ­Et ­est-ce couvert par la RAMQ?