­Jean-Daniel Côté a travaillé auprès de plusieurs cabinets d’­actuaires-conseils et a dirigé plusieurs entreprises dans les domaines des placements et de l’assurance, dont l’une à ­Paris. Il a ainsi 30 années d’expérience en direction générale, mais aussi en conseil en retraite et placements, en planification de la retraite, en développement de produits et services ­CD, ainsi qu’en communication et formation aux employés. Il est reconnu pour son approche franche et pragmatique ainsi que son sens de l’humour en toutes circonstances.

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

Assez tôt dans ma carrière, j’ai aidé des centaines d’individus et de couples à planifier leur retraite, par des ateliers en petits groupes dans des entreprises, mais aussi par des rencontres individuelles. Travailler avec des employeurs me permet d’améliorer l’efficacité de leur régime de retraite ou d’épargne collective et d’aider l’ensemble de leurs employés à se diriger vers une meilleure retraite. Je vois donc mon rôle comme un effet de levier multiplicateur me permettant de toucher et d’améliorer le sort d’un nombre beaucoup plus grand d’individus. En me préparant pour cette entrevue, j’ai estimé le nombre de participants que mes conseils ont pu — je l’espère! — aider au fil des ans à plus de 200 000 ! ­Mais ma vraie passion demeure d’être en personne devant des gens pour les aider, leur apprendre des choses… tout en les faisant rire, bien sûr!

Quel est le plus grand défi?

De rendre les régimes d’accumulation de capital encore plus efficaces en permettant d’automatiser encore plus tout le processus d’épargne, d’investissement et de décaissement. Jamais la masse des gens ne sera suffisamment intéressée pour s’occuper de ses propres affaires. À quoi bon donner des conseils à des gens qui n’écoutent pas vraiment? ­Vivement des règles refuges comme aux ­États-Unis afin de permettre aux employeurs une approche plus contraignante pour améliorer le sort des employés, sans se mettre à risque! Et vivement des taux d’épargne imposés, comme dans certains pays!

Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

Fais ce que tu dois au travail, mais ­investis-toi surtout dans ce que tu aimes, ce pour quoi tu as du talent et qui te semble être la bonne chose à faire pour ton employeur dans une vision à long terme. Le succès vient de là, pas de faire ce que d’autres veulent que tu fasses là, tout de suite.

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

Je crois que les jeunes générations ont beaucoup à nous apprendre, incluant en sagesse. Ils me semblent beaucoup mieux équilibrer leur vie que les générations autour de la mienne. ­Peut-être qu’ils ne connaîtront jamais la retraite, ayant passé leur vie dans un équilibre évolutif? ­Ma question serait alors : et puis, content de ta vie?