Marthe ­Cloutier compte près de 30 ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’assurance collective, dont plus de 15 années comme conseillère principale au sein de firmes d’­actuaires-conseils. Elle possède une expertise dans tous les aspects liés aux régimes d’avantages sociaux, y compris l’intégration et la consolidation de régimes et la conception de régimes flexibles. Elle est également membre du conseil d’administration de l’Association de la retraite et des avantages sociaux du ­Québec (ARASQ).

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

Le domaine de l’assurance collective est dynamique et en pleine évolution. L’innovation et la créativité sont au cœur de notre pratique, notamment en ce qui a trait à la conception des régimes et aux arrangements financiers. Ainsi, nous devons toujours faire évoluer nos compétences et notre expertise. On doit demeurer éveillé et rester à l’affût des tendances. Il y a plusieurs années, alors que je m’occupais du recrutement universitaire auprès des étudiants en actuariat, je me plaisais à leur dire que c’était ­LA pratique la plus intéressante ; et je le crois toujours.

Quel est le plus grand défi?

Plusieurs défis de taille se regroupent sous un thème central : continuer à offrir des régimes d’assurance collective privés complets et attrayants pour les employés, tout en maintenant la viabilité des régimes pour les employeurs. Plus précisément, il faudra réussir à continuer d’offrir les médicaments les plus efficaces pour améliorer la santé et la qualité de vie des individus à un coût raisonnable en unissant les parties prenantes. Aussi, les assureurs et employeurs devront démontrer plus d’ouverture et de flexibilité afin d’améliorer la gestion des invalidités reliées aux nouvelles maladies chroniques.

Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

Aller travailler à l’étranger pendant quelques années en début de carrière. C’est ce que je voulais faire en sortant de l’université, mais je me suis arrêtée à London, ­Ontario! L’expérience a tout de même été formatrice : elle m’a permis d’ouvrir mes horizons et avoir une meilleure perspective pour bien bâtir mon expertise.

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

Comment les intervenants de l’industrie en ­sont-ils venus à transformer le régime d’assurance collective traditionnel de façon à surmonter les différents défis, tout en lui conférant un avantage concurrentiel?