Plus de 70 % des investisseurs institutionnels publics au niveau mondial ont accordé une plus grande place dans leurs portefeuilles aux actifs réels au cours des trois dernières années, selon un sondage de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum et Bank of New York Mellon Corp.

Après des gains importants dans le secteur des infrastructures depuis 2009, quelque 70 % des investisseurs sondés prévoient augmenter leur répartition dans cette catégorie dans les 12 à 24 prochains mois. Dans le cas de l’immobilier, il s’agit de 35 %.

Pour ce qui est des besoins en infrastructures, le rapport souligne que les plus criants sont sur le plan des investissements en transports. Toutefois, convaincre les investisseurs de considérer certaines régions pourrait s’avérer difficile compte tenu du contexte socio-économique, par exemple en Afrique ou en Amérique latine. Des réformes en Asie-Pacifique et au Moyen-Orient pourraient au contraire stimuler la confiance des investisseurs.

Quant à l’immobilier, on observe une croissance des placements directs, surtout dans les propriétés de premier ordre dans des lieux et des secteurs traditionnels. Par ailleurs, les investisseurs américains, australiens, européens et canadiens profitent des évaluations immobilières élevées pour vendre des actifs et investir les gains obtenus dans des projets à plus fort potentiel de croissance.

Le rapport suggère que la démographie des marches émergents est en train de créer des occasions intéressantes de placements, par exemple la croissance de la classe moyenne en Asie-Pacifique et celle de la main-d’œuvre en Afrique.

Finalement, les investisseurs institutionnels sont de plus en plus susceptibles de prendre en compte des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance : 86 % ont affirmé qu’ils s’attendent à ce que les gestionnaires externes avec lesquels ils font affaire les considèrent. Les obligations vertes seraient les actifs préférés : 62 % des institutions sondées y investissent par rapport à 46 % dans le cas des actions vertes.

Les actifs gérés par les régimes de retraite publics et fonds souverains ayant participé au sondage atteignaient presque 4,6 billions de dollars.