Une majorité de Canadiens (70 %) se disent prêts à renoncer à un salaire plus élevé en échange d’un régime de retraite, selon un nouveau sondage réalisé par Abacus Data pour le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOPP).

Le sondage, qui a été mené auprès de plus de 2 000 adultes canadiens en avril, identifie une occasion pour les employeurs de mieux reconstruire le paysage de travail post-pandémie en élargissant l’accès à de bons régimes de retraite, qu’il s’agisse de régimes à prestations déterminées, à cotisation déterminée ou de REER collectifs, soutient Steven McCormick, vice-président principal de l’exploitation à HOOPP.

Selon le sondage, la sécurité de la retraite demeure une préoccupation plus importante pour les Canadiens que la santé, l’endettement et la sécurité d’emploi. Près de la moitié (48 %) des répondants se disent inquiets d’avoir suffisamment d’argent à la retraite, tandis que 31 % sont très préoccupés par leur endettement personnel et 26 % par leur sécurité d’emploi. Près de la moitié des répondants se disent en outre très préoccupés par leur santé physique (43 %) et mentale (40 %).

De plus, la pandémie a nui aux finances de plus de la moitié (52 %) des Canadiens interrogés et elle a eu un effet particulièrement disproportionné sur les finances des jeunes adultes. Les adultes âgés de 44 ans et moins ont déclaré qu’ils étaient deux fois plus susceptibles (25 %) d’avoir subi un préjudice financier important que ceux âgés de plus de 60 ans (12 %).

En général, les jeunes adultes ont tendance à occuper des postes qui ont été les plus touchés par la pandémie, explique M. McCormick, notamment dans les entreprises de services qui ont dû cesser leurs activités.

Et si près de la moitié (46 %) des Canadiens interrogés ont déclaré avoir épargné plus d’argent qu’ils ne l’auraient fait sans la pandémie, parmi ces répondants, plus de la moitié (52 %) n’ont consacré aucune de leurs économies à leur retraite. Dans l’ensemble, la plupart (63 %) des Canadiens interrogés n’ont rien mis de côté ou épargné pour leur retraite au cours de la dernière année, soit une augmentation de cinq points depuis 2019.

Selon M. McCormick, cela peut être dû à l’incertitude ou à l’hésitation quant à savoir si les besoins immédiats des gens l’emportent sur les besoins à plus long terme. Et comme 55 % des répondants ont indiqué qu’ils étaient très préoccupés par le coût de la vie quotidienne, il ajoute que la hausse des prix a alimenté l’insécurité et les inquiétudes, de sorte que les gens privilégient plutôt la création d’un fonds d’urgence en ce moment.

Bien qu’une partie de la population ait épargné davantage et que, pour elle, la pandémie ait créé de la richesse, Steven McCormick ne pense pas qu’il s’agisse d’un scénario très commun. « Si vous n’avez pas accès à un régime de retraite au travail ou si vous n’avez pas la possibilité de bénéficier de mesures comme l’inscription automatique, l’incertitude de l’époque peut vous inciter à conserver votre argent », explique-t-il.

En outre, plus des deux tiers (67 %) des personnes interrogées ont déclaré qu’une crise de la retraite est imminente, et 65 % ont déclaré que l’épargne-retraite est d’un coût prohibitif. Beaucoup de gens rêvent d’une retraite sûre, dit M. McCormick, mais pour beaucoup, la réalisation de ce rêve reste difficile.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.