Après avoir gagné du terrain au cours des trois derniers trimestres, bon nombre de régimes de retraite canadiens ont subi des pertes modérées au deuxième trimestre de 2011 en raison d’un rendement négatif des actions canadiennes et de la baisse du taux de rendement des obligations du gouvernement fédéral. L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite s’établissait à 71 % le 30 juin, en baisse de 4 % pendant le trimestre.

« Le taux de rendement des obligations à long terme du gouvernement fédéral a chuté d’environ 20 points de base pour le trimestre, inversant du coup la tendance des deux derniers trimestres, déclare Scott Clausen, responsable professionnel du domaine Régimes de retraite, gestion des risques et finance de Mercer au Canada. Cette baisse du taux de rendement des obligations, combinée à une augmentation du coût d’achat des rentes, a fait descendre l’indice d’environ 3 %. Le reste de la diminution de l’indice, soit 1 %, est attribuable aux rendements sur les actifs. »

« Les rendements des caisses de retraite ont été affectés par un rendement de ‑5,1 % de l’indice composé S&P/TSX, ajoute Jean-Pierre Talon, conseiller principal en consultation en gestion de placements chez Mercer à Montréal. Les secteurs de la technologie de l’information, des matériaux et de l’énergie ont ralenti le marché en raison des inquiétudes au sujet de l’économie mondiale. Les rendements sur les actions étrangères (en dollars canadiens) ont été légèrement négatifs. Les rendements sur les obligations ont été positifs mais n’ont pu compenser les rendements négatifs des actions. Par conséquent, les rendements des caisses n’ont pas atteint les indices de référence du passif. »

Un portefeuille équilibré type aurait produit un rendement de 1,8 % durant la première moitié de 2011, et de ‑0,2 % pour le trimestre. Ces rendements ne tiennent pas compte de l’incidence de la gestion active dans les différentes catégories d’actif.

Les obligations meilleures que les actions canadiennes
Les obligations affichaient de meilleurs résultats que les actions canadiennes au cours de la première moitié de l’année, aussi bien que dans le deuxième trimestre. Le marché des obligations canadiennes, mesuré par l’indice obligataire universel DEX, affichait un rendement de 2,2 % dans les six premiers mois de 2011, alors que les obligations à moyen terme gagnaient 2,7 %, suivies par les obligations à long terme (2,5 %) et les obligations à court terme (1,8 %). L’indice obligataire universel DEX a terminé le trimestre avec un rendement de 2,5 %.

Au cours de la première moitié de l’année, le taux de rendement à échéance global des obligations (mesuré par le taux de rendement de l’indice obligataire universel DEX), qui s’établissait d’abord à 3,11 %, a atteint un sommet de 3,39 % au début d’avril et un creux de 2,83 % vers la fin de juin, pour terminer le deuxième trimestre à 3,04 %.

La catégorie des actions canadiennes a produit un rendement de 0,2 % pour les six derniers mois, et de ‑5,1 % au dernier trimestre. Selon les indices sectoriels S&P/TSX, les secteurs les plus performants de la première moitié de l’année ont été ceux des soins de santé (+56,4 %), des services de télécommunication (+13,3 %) et de l’industrie (+10,8 %). Les secteurs les moins performants ont été ceux de la technologie de l’information (‑30,8 %), des matériaux (‑9,7 %) et de la consommation discrétionnaire (‑0,9 %).

Les actions des sociétés à forte capitalisation ont produit 0,6 % (indice S&P/TSX 60), surpassant celles des sociétés à faible capitalisation dont le rendement s’est établi à ‑4,3 % (indice S&P/TSX des titres à faible capitalisation) au cours des six premiers mois de l’année. Au deuxième trimestre, les actions des sociétés à forte capitalisation ont inscrit un rendement de ‑5,0 %, alors que celles des sociétés à faible capitalisation affichaient un rendement de ‑8,2 %.

Les titres valeur ont surpassé les titres croissance, comme l’indiquent les indices valeur et croissance S&P BMI Canada, qui ont enregistré des rendements de 0,8 % et de ‑1,7 % respectivement pour la première moitié de l’année. Au deuxième trimestre, les titres valeur affichaient un rendement de ‑4,8 %, contre ‑5,9 % pour les titres croissance.

L’impact du dollar canadien
Le dollar canadien a eu une incidence variable sur les actions étrangères au cours de la première moitié de 2011. Le rendement des actions internationales mesuré par l’indice MSCI EAEO (en $ CAN) a été de 2,3 % pour la première moitié de l’année et de 1,0 % au deuxième trimestre. En monnaie locale, l’indice MSCI EAEO a affiché des rendements de 0,5 % et de ‑0,5 % au cours des mêmes périodes.

Aux États-Unis, l’indice S&P 500 (en $ CAN) a enregistré un rendement de 3,0 % pour la première moitié de l’année et de ‑0,7 % au deuxième trimestre. En dollars US, le rendement de l’indice S&P 500 a été de 6,0 % et de 0,1 % pour les mêmes périodes.

Enfin, les marchés émergents, dont le rendement est mesuré par l’indice MSCI Marchés émergents (en $ CAN), ont connu un rendement de ‑1,9 % dans les six premiers mois de 2011 et de ‑1,8 % au deuxième trimestre.