La décision par un gestionnaire de fonds de retraite public en Ontario d’étudier les conséquences potentielles des changements climatiques vient montrer une nouvelle fois que les administrateurs de régimes de retraite sont de plus en plus inquiets de l’impact sur leurs finances.

OPTrust a dévoilé un rapport la semaine dernière qui examinait comment quatre scénarios de changements climatiques, prenant en considération les changements politiques et les désastres comme les ouragans et les incendies de forêt, pourraient avoir un impact sur son portefeuille de 18 milliards de dollars.

Le chef de la direction, Hugh O’Reilly, a affirmé que les discussions et les réflexions étaient nombreuses, mais que celles-ci n’en étaient qu’à leurs débuts du point de vue de l’investisseur.

À lire : Les caisses de retraite font leurs petits pas dans l’agriculture

M. O’Reilly, qui administre le régime au nom du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), a souligné qu’il était ardu d’évaluer les risques étant donné le peu d’informations dévoilées par les entreprises.

Le rapport de la firme de consultants Mercer a montré que dans le meilleur des scénarios, soit une augmentation des températures mondiales limitée à deux degrés Celsius par rapport à la période pré-industrielle – grâce à des politiques contre les changements climatiques et des mesures d’adaptation qualifiées d’ambitieuses et de contraignantes –, les investissements dans certains secteurs tels que l’énergie et les mines pourraient être frappés durement, tandis que d’autres secteurs comme les infrastructures, l’immobilier et l’agriculture pourraient en bénéficier.

Dans le pire des scénarios, soit une augmentation de quatre degrés Celsius d’ici la fin du siècle et des dommages physiques plus importants, le rapport ne voit aucun élément encourageant.

À lire : Des portefeuilles prêts pour les changements climatiques