Les consultations publiques sur les régimes volontaires d’épargne retraite (RVER) débutent aujourd’hui à Québec.

Rappelons qu’en mai, le gouvernement de Pauline Marois avait déposé un nouveau projet de loi pour cet outil de planification financière. La proposition libérale avait été mise en veilleuse en raison des élections provinciales de l’année dernière.

Bien que le projet de loi ait généralement été bien accueilli, la Commission des finances publiques écoutera des avis partagés à son sujet.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) appuie la mise en place des RVER qui « complètent bien la gamme d’outils actuellement disponibles en matière d’épargne-retraite ».

Le CPQ affirme apprécier particulièrement l’adhésion automatique avec option de retrait, « formule qui permet d’atteindre un taux de participation beaucoup plus élevé que l’adhésion volontaire », ainsi que le fait que les employeurs ne soient pas obligés de cotiser au régime.

« Dans un contexte de grande demande de main-d’œuvre, il est à prévoir toutefois que de plus en plus d’employeurs verront un intérêt à contribuer au système en fonction de leurs moyens financiers respectifs et de l’intérêt de leurs employés à recourir à ce type de régime », souligne-t-on dans un communiqué.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) quant à elle demandera au gouvernement ne pas instaurer les RVER qui constituent une « réponse bien trop timide » au problème de la retraite.

« Le gouvernement ne peut soustraire les employeurs de leur obligation de cotiser à un régime de retraite pour leurs travailleuses et leurs travailleurs. Faire ce choix politique, c’est tout simplement décider de laisser les individus à eux-mêmes alors que toutes les études démontrent que les expériences de ce type ont échoué. Au lieu de prendre le problème à bras le corps, le gouvernement s’en lave les mains, déclare Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Quatre journées d’auditions sont prévues, dont la dernière sera le mercredi 11 septembre.

Parmi les participants seront l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, l’Association canadienne des administrateurs de régimes de retraite, le Mouvement des caisses Desjardins et la Financière Sun Life.

Soulignons finalement que les consultations ont lieu deux semaines après que la Commission des finances publiques abordent le rapport du comité D’Amours, lequel recommande la mise en place rapide des RVER.