Les régimes de retraite américains soutiennent un durcissement des exigences de divulgation de la part des fonds d’investissements privés et des fonds spéculatifs.

La Securities and Exchange Commission (SEC) entend contraindre les fonds d’investissements privés et les fonds spéculatifs à envoyer des audits annuels et trimestriels aux investisseurs.

Comme d’autres investisseurs institutionnels, les fonds de pension américains demandent à la SEC d’aller de l’avant avec son projet de rehaussement des exigences de divulgation, relève le Wall Street Journal.

Le projet vise également à interdire aux fonds d’investissement de répercuter des frais juridiques. Il limiterait leur capacité à se protéger des poursuites judiciaires, alors que certains contrats empêchent les investisseurs d’intenter des procès pour négligence et manquement à l’exigence fiduciaire.

Ce soutien des fonds de pension intervient alors que le projet de la SEC rencontre des oppositions de la part des fonds concernés, mais aussi de la part des élus républicains. Ceux-ci affirment que les investisseurs institutionnels disposent de suffisamment de moyens pour exiger les informations dont ils ont besoin. Ils ajoutent que ces exigences réduiraient les rendements des investisseurs. L’immunité contre les poursuites permet aux gestionnaires de prendre des risques plus élevés, soulignent-ils.

Ce projet de réglementation survient alors que les régimes de retraite peinent à satisfaire leurs obligations de paiement aux participants. La morosité des marchés financiers cette année empire cette situation. Or, pour améliorer leurs rendements, les régimes de retraite investissent dans les fonds spéculatifs et les fonds d’investissements privés, qui sont soumis à une surveillance bien moindre que les sociétés cotées en bourse ou que les fonds communs de placement.