Les bons rendements des marchés boursiers ont aidé les régimes de retraite à maintenir leur lancée au trimestre terminé en mars, malgré la hausse du dollar canadien et les craintes inflationnistes qui ont limité les gains. Telles sont les conclusions d’une étude publiée récemment par RBC Dexia Services.

Dans l’univers RBC Dexia représentant 340 milliards de dollars canadiens, les actifs des régimes de retraite ont gagné 2,3 % au trimestre terminé en mars, poussant les résultats des douze derniers mois à un niveau de 10,8 %. « Les actions continuent à bien faire en dépit des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et des événements tragiques du Japon. Elles ont par contre été très volatiles », a déclaré Don McDougall, directeur général, Services-conseils, RBC Dexia.

Les actions canadiennes ont été la meilleure catégorie d’actifs pour un troisième trimestre consécutif. En effet, l’indice composé S&P/TSX a gagné 5,6 %. Les deux plus importants secteurs, soit les services financiers (9,1 %) et l’énergie (8,7 %) ont le plus contribué à la hausse. « Les régimes de retraite affichaient toutefois en général une sous-pondération de ces deux secteurs et, par conséquent, ont affiché un manque à gagner de 0,3 % par rapport à l’indice, a noté M. McDougall. Au cours des 12 dernier mois, les régimes de retraite ont généré un fort 19,0 % ce qui demeure en deçà du rendement de l’indice de référence S&P/TSX par 1,4 %. »

Les actions étrangères ont aussi contribué à la performance, mais les pertes de change sur les actifs américains et japonais ont dilué les gains. Au cours du trimestre, l’indice MSCI Mondial s’est apprécié de 3,6 % en devise locale, mais les régimes de retraite n’ont généré que 2,6 % lorsque convertis en dollars canadiens. Sur 12 mois, les devises ont eu moins d’impact sur le rendement, puisque la dépréciation du dollar américain comparativement au dollar canadien a été largement contrebalancée par la force des autres grandes devises mondiales.

Au cours du premier trimestre de 2011, les régimes de retraite canadiens ont vu leurs obligations perdre 0,2 %, puisque la chute des cours a été plus rapide que les versements de coupon pour un deuxième trimestre consécutif. M. McDougall a ajouté : « Manifestation des craintes croissantes d’une reprise de l’inflation, la faiblesse est venue des obligations à long terme qui ont perdu 1,4 % par rapport à une perte de 0,3 % pour l’indice DEX universel. »