À quoi bon investir dans des titres à revenu fixe lorsqu’on a plusieurs années devant soi?

Il est vrai que, quelle que soit la volatilité des actions, il est fort probable qu’elles surclassent les obligations à long terme. Mais les obligations ne sont pas à dédaigner pour autant, estime Morningstar.

« La capacité à supporter le risque (la quantité de risque que vous pouvez supporter compte tenu du temps dont vous disposez) est souvent différente de la tolérance au risque, soit votre degré de confort par rapport à la volatilité à court terme, signale Christine Benz, directrice des finances personnelles de Morningstar. C’est la raison pour laquelle un soupçon d’obligations peut être utile, pour contribuer à comprimer la volatilité dans un portefeuille sans trop nuire à son potentiel haussier. »

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Atténuer la volatilité et le potentiel baissier d’un portefeuille est particulièrement utile pour les investisseurs qui craignent de ne pas résister à la tentation de vendre au milieu d’un cycle baissier.

Les actions en valent-elles toujours la peine?

Par ailleurs, ces dix dernières années, les risques des placements en actions n’ont pas été aussi payants qu’on aurait pu l’espérer. L’Indice compoté S&P/TSX, par exemple, a produit un rendement total annualisé de seulement 3,6 % pour la décennie qui s’est achevée en janvier 2016. De son côté, l’indice obligataire a gagné plus de 5 % pour la même période.

« Je ne pense pas que ce schéma se perpétuera à très long terme, analyse cependant Karen Wallace, principale éditrice à Morningstar. Les événements qui se sont produits sur le marché ces dix dernières années ont été uniques. L’indice a perdu plus de 43 % au cours de la crise financière de 2008-2009, et bien que le rebond qui a suivi ait été impressionnant, les actions sont reparties en chute libre en 2011-2012. »

Quant aux obligations, les taux ont baissé ces dernières années. Leur prix a donc augmenté, rappelle-t-elle.

« En juillet 2006, le rendement d’une obligation du gouvernement canadien sur dix ans était de 4,2 %. De nos jours, il oscille autour de 1 %. Pour l’avenir, il y a peu de chances que les taux baissent pendant une période prolongée », croit-elle.

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