La capitalisation des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) canadiens est meilleure aujourd’hui qu’elle ne l’a été au cours de la majeure partie de la dernière décennie, selon Mercer.

Le ratio de solvabilité médian des clients de Mercer était de 97 % à la fin de 2017, par rapport à 93 % un an plus tôt.

L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite, qui illustre le ratio de solvabilité d’un régime hypothétique, s’est établi à 106 % en date du 29 décembre dernier, par rapport à 102 % en début d’année 2017.

Les régimes ont bénéficié de l’essor des marchés financiers, qui a toutefois été freiné par la baisse des taux d’intérêt à long terme, qui ont perdu 10 points de base au cours de l’année.

Si la bonne santé financière des régimes de retraite est incontestablement une heureuse nouvelle, les promoteurs de régimes ne devraient pas se laisser berner par un faux sentiment de sécurité.

D’abord, on doute de plus en plus de la capacité des marchés boursiers de continuer à produire des rendements aussi solides après une période prolongée de marché haussier.

Aussi, la hausse des taux d’intérêt prévue depuis longtemps ne s’est pas encore concrétisée. Les tensions géopolitiques sur plusieurs fronts ont alimenté l’incertitude sur les marchés.

Finalement, les nouvelles règles de capitalisation au Québec et en Ontario ont fondamentalement modifié l’équation risque-rendement pour les promoteurs de régime de retraite, observe-t-on dans un communiqué.

« Beaucoup de promoteurs de régimes fermés ou gelés continueront probablement de mettre en place des stratégies de réduction des risques en vue d’en venir à éliminer le passif de leurs régimes PD. Cependant, d’autres promoteurs de régimes de retraite pourraient plutôt voir l’adoption des nouvelles règles comme une occasion de continuer à prendre des risques dans l’espoir de réduire les coûts à long terme de leur régime de retraite », note F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs chez Mercer.