Moins coûteux que les médicaments biologiques, les biosimilaires se multiplient sur le marché et plusieurs provinces, dont le ­Québec, ont annoncé un resserrement des règles de leur régime public dans le but de favoriser leur utilisation. Jill ­Hardy, pharmacienne clinicienne à ­Canada ­Vie, nous offre un tour d’horizon de ces médicaments.

Les médicaments biosimilaires sont des « copies » de médicaments biologiques qui sont, quant à eux, produits à partir de cellules vivantes. Ils doivent être fabriqués selon les mêmes normes réglementaires que les médicaments biologiques et être autorisés par ­Santé ­Canada après une évaluation scientifique.

Ces médicaments comportent plusieurs avantages. « ­Ils sont moins coûteux puisqu’ils nécessitent beaucoup moins de recherche et de développement que les médicaments biologiques de référence et ils ne compromettent pas l’efficacité et la sécurité des traitements », explique Jill ­Hardy. Depuis plus de 15 ans, les médicaments biosimilaires sont abondamment utilisés en ­Europe et plus de 75 études ont démontré peu ou pas de différences cliniques entre les produits biosimilaires et leurs produits biologiques d’origine.

En juillet dernier, le ­Québec a lancé l’initiative sur la transition des patients aux médicaments biosimilaires qui prévoit que, dès le mois d’avril 2022, les patients qui prennent un médicament biologique devront passer à un médicament biosimilaire (s’il existe) pour continuer de profiter d’une couverture de la ­Régie de l’assurance maladie du ­Québec (RAMQ), à moins qu’ils puissent obtenir une exemption.

Plusieurs assurances privées prévoient déjà de suivre les mêmes règles que la ­RAMQ. « ­Canada ­Vie s’est alignée avec les politiques provinciales, ce qui évite les confusions pour les patients et pour les professionnels de la santé », signale ­Jill ­Hardy. Dans certaines provinces, comme la Colombie-Britannique, où la transition aux biosimilaires a été implantée en 2019, les changements se sont déroulés sans problème. « ­Moins de 1 % des patients ont demandé une exception pour continuer à prendre un médicament de référence. » Et les économies réalisées sont importantes puisque les médicaments biosimilaires coûtent de 30 à 40 % moins cher que les médicaments biologiques de référence.