La pandémie de ­COVID-19 ayant amplifié les problèmes de santé mentale des employés, assurer le ­bien-être des travailleurs est devenu un enjeu pour la plupart des employeurs. ­SNC-Lavalin fait partie des entreprises qui sont passées à l’action.

« ­Les statistiques démontrent l’ampleur de la situation, au ­Québec comme partout dans le monde, note ­Valérie ­Ducharme, conseillère en santé organisationnelle, gestion santé intégrée à ­Sun ­Life. Les coûts directs et indirects démontrent vraiment l’urgence d’agir. »

SNC-Lavalin a débuté la sensibilisation des employés en matière de santé mentale en formant un petit groupe de travail avec les ressources humaines, les responsables des avantages sociaux et les communications. Des webinaires offerts dans plusieurs langues ont d’abord été partagés aux employés. ­Ceux-ci abordent différents thèmes, comme l’isolement social, l’imagerie mentale, la gratitude, la gestion du stress, la gestion de l’inquiétude et l’anxiété. « ­Nous souhaitions introduire de plus en plus de vocabulaire en santé mentale pour briser la stigmatisation, explique Annie ­Payant, conseillère en santé et ­mieux-être à SNC-Lavalin. Le but ultime était de prévenir les risques et d’éviter les invalidités. »

Lorsque la pandémie est arrivée, « on a pris la menace et on l’a transformée en occasion d’agir, notamment parce qu’elle a sensibilisé la haute direction à la cause de la santé mentale, mentionne ­Annie ­Payant. Quand on a un plus grand intérêt de la part des dirigeants, on voit plus d’ouverture pour des moyens et des ressources. »

Outre les webinaires, l’organisation s’est dotée d’un comité ­santé-mieux-être au ­Canada et de deux ­porte-paroles parmi les gestionnaires. « ­On se rencontre chaque semaine, on regarde les besoins, on partage les informations, on planifie, explique Mme ­Payant. On a également lancé la campagne « Ça va pas aujourd’hui », en partenariat avec l’Association canadienne pour la santé mentale, afin d’augmenter la sensibilisation et la compréhension des employés à cet égard. On a aussi une panoplie d’outils, de ­jeux-questionnaires, de matériel virtuel et d’activités clé en main pour favoriser la santé mentale dans l’entreprise. Et puis on a recruté des ambassadeurs ­santé-bien-être au ­Canada qui portent le message, qui en parlent dans leur réseau, qui organisent des activités. »

Les nombreuses initiatives prises par l’entreprise pour offrir un milieu de travail sain et sécuritaire psychologiquement et donner les moyens à ses employés de gérer leur ­mieux-être ont un effet notable. « ­Je constate que les gens sont plus à l’aise de parler de santé mentale, se réjouit ­Annie ­Payant. De plus en plus de gestionnaires vont inclure des phrases et des ressources en ­santé-bien-être dans leurs communications. La créativité est un élément clé pour trouver des façons de joindre les gens. L’implication de la haute direction, c’est essentiel aussi. »