Dre Dominique Tessier, Clinique médicale du Quartier Latin

La pandémie a mis les vaccins au coeur de l’actualité, mais pas tous. Repenser la couverture vaccinale dans les régimes privés peut s’avérer utile, estime la Dre Dominique Tessier, médecin de famille, santé voyage et vaccination générale à la Clinique médicale du Quartier Latin.

« On peut prévenir des cancers, des maladies cardiovasculaires avec des vaccins. On peut réduire le risque d’accident vasculaire cérébral et on peut prévenir des épidémies dans des milieux de travail, dit-elle.

On sait depuis longtemps que les maladies infectieuses sont une cause très importante de décès, mais aussi de morbidité et de comorbidité qui surviennent à la suite de ces maladies. »

D’ailleurs, la Dre Tessier signale que 10 % des personnes touchées par la grippe, le virus respiratoire syncytial ou la COVID-19 n’auront pas, six mois après l’infection, retrouvé leur niveau de capacité initial d’avant l’infection. « De toutes les mesures de santé publique mises en place au Canada, aucune ne sauve autant de vies que la vaccination, rappelle-t-elle. C’est vraiment un investissement rentable ! »

Il existe actuellement 17 vaccins offerts aux Canadiens, en dehors des vaccins santé voyage, qui peuvent protéger les personnes à risque, mais aussi réduire les risques de contamination et éviter l’absentéisme, les hospitalisations et les coûts secondaires. « Les personnes immunodéprimées ou à risque de le devenir sont très susceptibles d’avoir des complications, fait remarquer la Dre Tessier.

Frédéric Leblanc, iA Groupe financier

Beaucoup de problèmes médicaux, comme les cancers, vont conduire à des traitements qui affaiblissent temporairement ou de façon permanente le système immunitaire. Les greffes et d’autres maladies augmentent les risques d’immunosuppression. Et la liste des personnes qui ont déjà un système immunitaire affaibli par des comorbidités est longue ! »

Pour Frédéric Leblanc, leader stratégique en programmes de médicaments à iA Groupe financier, il n’est pas logique de rembourser des traitements pour la pneumonie, mais pas nécessairement pour la prévention. « Certaines populations à risque pourraient bénéficier d’une meilleure couverture de vaccination », mentionne-t-il.

On constate toutefois une augmentation de la couverture vaccinale. « On est passé de 45 % à 53 % de nos groupes qui l’offrent, se réjouit Frédéric Leblanc. Cela représente entre 0,92 % et 0,95 % des dépenses totales en assurance médicaments. C’est une dépense qui mérite d’être couverte au même titre que les traitements d’autres maladies chroniques. »

Cette présentation a été rendue possible grâce à GSK et Pfizer.