Les employeurs qui offrent des options de travail flexibles contribuent à améliorer la santé mentale de leurs employés, selon une étude de la firme Wildgoose.

Plus du tiers (39 %) des travailleurs qui jouissent d’une certaine flexibilité dans leur emploi indiquent que celle-ci a des effets positifs sur leur santé psychologique au travail, rapporte le magazine britannique People Management.

Par ailleurs, 43 % des employés qui n’ont pas la même chance estiment qu’une plus grande flexibilité au travail leur permettrait de mieux gérer leur santé mentale. La majorité des répondants (69 %) considèrent aussi que se sentir plus libre et autonome au travail aide à maintenir un bon équilibre travail-famille. La même proportion d’employés qui ne profitent pas d’options de travail flexible affirment que celles-ci les rendraient plus productifs.

Des obstacles encore nombreux

Malgré tout, bien des employeurs hésitent toujours à intégrer des options de travail flexibles à leurs politiques de ressources humaines. « C’est un sujet délicat dans plusieurs milieux de travail, car le travail flexible est plus difficile à gérer et la définition d’horaires et de conditions flexibles n’est pas la même pour tous », note Washika Haak-Saheem, professeur associé de gestion internationale des ressources humaines à la Henley Business School.

Selon Cary Cooper, professeur de psychologie organisationnelle à l’Alliance Manchester Business School, ce sont souvent les gestionnaires qui se montrent réticents aux changements. « Beaucoup de cadres veulent encore que leur personnel soit présent sur le lieu de travail », dit-il.

Le professeur déplore « l’absence d’intelligence émotionnelle » chez certains gestionnaires et leur propension à trouver n’importe quelle excuse pour bloquer toute nouvelle demande de travail flexible.

Le sondage a également révélé une divergence d’opinion entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les options de travail flexibles. Plus de la moitié des hommes qui n’en bénéficient pas à l’heure actuelle estiment que cela les aiderait à gérer leur santé mentale, comparativement à seulement un tiers des femmes.

« Les hommes aimeraient travailler avec souplesse, mais ils ne le font pas parce qu’ils estiment que cela nuira à leur carrière et à leurs perspectives de promotion », explique Cary Cooper. Il précise par ailleurs que le travail flexible ne convient pas à ceux qui recherchent une démarcation nette entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, mais qu’il s’agit néanmoins d’une philosophie de moins en moins répandue parmi les travailleurs.