Une forte proportion d’employés canadiens souhaitent que les horaires flexibles et le télétravail fassent partie intégrante de leur future vie professionnelle, révèle un sondage d’ADP Canada.

Ainsi, 45 % des travailleurs interrogés au pays préféreraient travailler à distance au moins trois jours par semaine, tandis que plus d’un quart d’entre eux préféreraient avoir des horaires variables.

Les quelque 1 538 répondants à l’enquête – à la fois gestionnaires et employés de première ligne – indiquent également que le travail à distance n’a pas eu d’incidence notable sur la productivité, la qualité du travail ou les heures de travail. Plus de la moitié des employés interrogés (55 %) indiquent que leur employeur a autorisé le travail à distance et les horaires variables tout au long de la pandémie de COVID-19.

La jeune génération de travailleurs semble particulièrement attirée par le télétravail, puisque 61 % de ceux âgés de 18 à 34 ans indiquent préférer travailler à distance au moins trois jours par semaine, comparativement à 43 % des travailleurs âgés de plus de 35 ans. De plus, seulement 13 % des travailleurs âgés de 18 à 34 ans ont indiqué que leur poste ne leur permet pas de travailler à distance, comparativement au quart des travailleurs âgés de plus de 35 ans.

La plupart des Canadiens interrogés (45 %) estiment également que les travailleurs à distance disposent des mêmes chances de promotion et d’avancement professionnel.

«Il ne fait aucun doute que les employés veulent choisir de quelle façon et à quel moment ils travaillent. Les employeurs qui intègrent la flexibilité dans leur culture peuvent améliorer l’engagement, la fidélisation et le rendement des employés, indique Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada. Toutefois, les modalités de travail flexibles exigent des outils appropriés afin de favoriser la collaboration, la productivité, la culture du milieu de travail et l’engagement dans des environnements à distance.»

Pas de changements drastiques

Cela dit, près de la moitié des Canadiens (44 %) estiment que leur milieu de travail ne changera pas de façon drastique dans les prochaines années, même si plus du quart des répondants croient que leur employeur offrira davantage de modalités de travail flexibles.

C’est d’ailleurs davantage la notion de flexibilité que de télétravail pur qui ressort du sondage. Ainsi, seulement le quart des salariés pensent que la plupart des employés travailleront à distance dans l’avenir, et un maigre 6 % estime que le milieu de travail de demain sera entièrement virtuel.

Bien que les résultats indiquent un solide penchant à l’égard des modalités de travail flexibles et du travail à distance, 69 % des répondants disent ne pas être disposés à accepter une baisse de rémunération pour compenser ces changements, lesquels étaient parfois perçus comme des avantages avant la pandémie. De plus, seulement 4 % des travailleurs indiquent qu’ils envisageraient d’accepter une réduction de rémunération pour travailler un moins grand nombre d’heures, par exemple, une semaine de 4 jours.

Sentiments partagés sur le retour au travail

Le sondage révèle en outre qu’un peu plus de la moitié des employés canadiens (53 %) sont maintenant de retour sur leur lieu de travail. Les répondants sont d’ailleurs divisés sur le sujet. Si d’un côté, seulement 13 % disent avoir hâte d’y retourner, une proportion à peine plus élevée (15 %) souhaitent ne jamais y remettre les pieds. Ces résultats semblent toutefois être influencés par la pandémie en cours. Ainsi, 56 % des personnes qui ne souhaitent pas retourner au bureau en ce moment sont inquiets à l’idée de contracter le virus, et 30 % sont préoccupés par le fait que leur employeur ne prenne pas les mesures nécessaires pour les protéger adéquatement.

Les résultats révèlent néanmoins que la plupart des employés (84 %), même s’ils sont anxieux, estiment que leur employeur a pris les mesures de précaution nécessaires pour protéger les travailleurs contre la COVID-19. Plus des deux tiers des répondants ont indiqué que leur employeur a augmenté la désinfection et le nettoyage des espaces de travail (66 %), a mis en place des mesures de distanciation sociale (64 %), ou a fourni des barrières et de l’équipement de protection (51 %).