Un peu plus de la moitié des Québécois ont une perception favorable de la santé, révèle un rapport dévoilé mardi par l’Institut de la statistique du Québec, même si les données démontrent qu’ils sont plus gros et moins actifs que jamais.

Ce sont ainsi 59 % des hommes et 55 % des femmes qui se jugent en bonne santé, une proportion qui demeure stable depuis 2008. La proportion de jeunes de 15 à 24 ans qui ont une perception positive de leur santé est passée de 61 % en 2008, à 66 % en 2014-2015, à 71 % en 2020-2021.

La proportion de personnes actives est toutefois en déclin. Le pourcentage d’hommes actifs a ainsi glissé à 35 % en 2020-2021, après avoir atteint 41 % en 2014-2015. Chez les femmes, ces chiffres sont de 33 % et de 36 %, respectivement.

Au même moment, la proportion de personnes sédentaires est passée de 32 % en 2014-2015 à 37 % en 2020-2021. Ce sont aujourd’hui 37 % des femmes et 38 % des hommes qui sont jugés sédentaires, contre 33 % et 31 % lors de la dernière enquête.

La tendance est encore plus marquée chez les 15-24 ans et les 25-44 ans. La proportion de sédentaires a bondi de 24,8 % à 37,9 % entre 2014-2015 et 2020-2021 dans le premier groupe d’âge, et de 31 % à 37,7 % dans le deuxième.

Un tiers de la population québécoise souffre d’embonpoint et un quart d’obésité. La proportion d’hommes et de femmes obèses est passée à 23 % en 2020-2021, après été respectivement de 17 % et de 15 % en 2008. Malgré tout cela, environ la moitié de la population se dit satisfaite de son poids.

Les nouvelles ne sont guère plus reluisantes du côté de la santé mentale. On constate ainsi une très légère hausse de la proportion de Québécois qui ont eu des idées suicidaires au cours des 12 derniers mois, sans pour autant tenter de mettre fin à leurs jours.

Plus d’une personne sur dix présente également des symptômes du trouble d’anxiété généralisée.

Environ quatre Québécois sur dix se situent au niveau élevé de l’échelle de détresse psychologique, contre 32 % en 2014-2015.

Les Québécois sont aussi de moins en moins satisfaits de leur vie sociale, au moment où des études témoignent de plus en plus des dangers pour la santé que peut représenter la solitude.

La principale bonne nouvelle dans le rapport concerne l’utilisation de la cigarette : la proportion de la population qui fume la cigarette est passée de 24 % en 2008, à 19 % en 2014-2015, puis à 15 % en 2020-2021.