L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) estime être dans une impasse avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), quant à la rémunération des nouvelles responsabilités prévues à la loi 41.

Rappelons que le rôle élargi du pharmacien devrait faciliter l’accès aux soins de santé de première ligne, par exemple, en autorisant celui-ci de prolonger une ordonnance ou de prescrire certains médicaments.

En juillet 2012, le ministre et l’AQPP ont signé une entente prévoyant la mise en place d’un comité conjoint qui se penche sur l’assurabilité des nouveaux services.

Or, l’AQPP souligne que les « représentants ministériels ont estimé que les positions de l’Association ne correspondaient pas à la vision du MSSS ». L’AQPP a donc décidé de remettre son Rapport sur la pertinence de rémunérer les nouveaux actes prévus à la Loi 41 directement au ministre.

L’AQPP appuie le déploiement des actes mais constate qu’ils auront une incidence importante sur l’ensemble de l’organisation du travail en pharmacie. « Il est donc essentiel d’établir rapidement la couverture adéquate pour ces mêmes actes afin de garantir leur pleine accessibilité financière à la population », souligne l’AQPP dans un communiqué.

L’AQPP prolongera une ordonnance pour 30 jours ou moins sans frais. Les autres actes devraient être remboursés.

Selon les recommandations de l’AQPP, les prescriptions et les services d’interprétation d’examen de laboratoire devraient être remboursés par le régime de l’assurance maladie du Québec, sans égard au caractère public ou privé du régime d’assurance-médicaments.

Pour ce qui est d’autres services, dont la substitution thérapeutique en situation de rupture d’approvisionnement, l’AQPP recommande qu’ils soit couverts par le régime public d’assurance médicaments. « Il appartiendra aux pharmaciens de définir leurs politiques quant aux patients assurés par un régime privé », souligne l’AQPP dans son rapport.