
Les limites traditionnelles de la journée de travail sont en voie de disparition sous l’effet des messages de toutes sortes et des réunions, prévient un rapport.
Les travailleurs de bureau sont désormais aux prises avec une journée de travail infinie, qui commence avant le petit déjeuner et se termine à la nuit tombée.
Quatre travailleurs de bureau sur dix (40 %) qui sont déjà en ligne à 6 heures du matin, trient des boîtes de réception qui débordent. L’employé moyen reçoit 117 courriels par jour. Or, les courriels envoyés à plus de vingt destinataires ont augmenté de 7 % au cours de l’année écoulée, tandis que les messages individuels sont en baisse, montre une étude menée par Microsoft, en s’appuyant sur les données anonymes d’utilisateurs de Microsoft 365, rapporte Workplace Insight.
Au moment où la plupart des gens connaissent un pic naturel de productivité, les réunions s’accumulent, soit entre 9 h et 11 h, et entre 13 h et 15 h.
D’ailleurs, 57 % des réunions ont lieu sans invitation préalable, et une sur dix est programmée à la dernière minute. Les modifications apportées aux présentations augmentent de 122 % dans les dix minutes qui précèdent le début d’un appel.
Quant aux réunions qui connaissent la croissance la plus rapide, ce sont celles qui rassemblent 65 participants ou plus !
En fin de journée, les réunions débutant après 20 h sont en hausse de 16 % comparativement à l’année précédente. Entre la fin de journée de travail et 22 h, le tiers des utilisateurs retournent consulter leur boîte de réception. Le travailleur de bureau moyen envoie ou reçoit plus de 50 messages en dehors des heures de travail.
Ce n’est pas seulement la journée de travail en semaine qui déborde… Près d’un travailleur sur cinq consulte ses courriels avant midi le samedi ou le dimanche. Et 5 % des travailleurs de bureau reprennent le travail le dimanche soir.
Au final, près de la moitié des travailleurs et une majorité de dirigeants décrivent leur journée de travail comme chaotique et fragmentée. Un travailleur sur trois déclare qu’au cours des cinq dernières années, il est devenu impossible de suivre le rythme de travail.