Le contexte économique difficile exercera une pression à la baisse sur les budgets d’augmentations salariales pour la prochaine année, selon l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

En 2021, ce sont en moyenne 2,4 % (gels salariaux inclus) et 2,7 % (gels salariaux exclus) d’augmentation salariale que les organisations québécoises prévoient offrir. L’année dernière pour le Québec, ces prévisions s’élevaient à 2,7 % (incluant les gels) et 2,8 % (excluant les gels).

Quant aux structures salariales, les prévisions d’augmentation sont de 1,6 % (incluant les gels) et de 2,1 % (excluant les gels) pour la prochaine année alors qu’elles étaient de 2,1 % et de 2,3 % pour 2020.

Les écarts plus importants entre les prévisions d’augmentations salariales incluant les gels et celles les excluant suggèrent que plusieurs entreprises envisagent des augmentations plus modérées ou même des gels salariaux, ce qui n’était pas le cas lors des éditions précédentes.

« De manière générale, on constate que les organisations sont plus prudentes et n’osent pas prévoir à long terme. En raison de ce contexte d’incertitude, on remarque que les gels salariaux seront probablement plus présents que par le passé », commente Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Variation marquées entre les secteurs

La crise de la COVID-19 a frappé les entreprises de manière très différente selon le secteur d’activité dans lequel elles évoluent. Ces écarts se reflètent de façon marquée dans les prévisions d’augmentations salariales.

Ainsi, les technologies de l’information et des communications sortent grandes gagnantes, avec des hausses prévues (incluant les gels) de 3,8 % au Québec. À l’inverse et sans surprise, les arts, spectacles et loisirs envisagent de faibles augmentations, soient de 1,5 %. Parmi les autres secteurs dont les hausses prévues avoisinent tout juste les 2 %, on retrouve les ressources énergétiques et minières, le transport, le commerce et l’administration publique.

Finalement, si le risque de gel salarial est plus grand dans les petites entreprises, leurs prévisions d’augmentations des salaires et des échelles tendent néanmoins à être plus élevées que celles des grandes entreprises.

Les prévisions salariales 2021 de l’Ordre des CRHA ont été établies à partir des enquêtes de sept cabinets de rémunération, soit CGC-Talent, Morneau Shepell, Normandin Beaudry, PCI – Perrault Conseil, Mercer, Saucier conseil et Willis Towers Watson.