Alors que bien des analystes anticipent une recrudescence de la volatilité sur les marchés au cours des prochains mois, les investisseurs institutionnels estiment qu’ils sont davantage prêts à traverser une tempête qu’ils ne l’étaient avant la dernière crise financière.

Selon un sondage de la firme de services financiers Wilshire Associates, 29 % des investisseurs institutionnels américains se sentent « beaucoup mieux préparés » qu’en 2007, tandis que plus de la moitié (58 %) se disent « mieux préparés. Seulement 13 % des quelque 75 investisseurs institutionnels sondés évaluent que leur niveau de préparation est équivalent à celui qu’ils avaient avant la dernière crise financière.

« Si l’histoire nous apprend quelque chose, c’est bien que les marchés ne montent pas indéfiniment. Il est donc rassurant de constater que de nombreuses institutions se soient montrées proactives dans leur préparation à cette fatalité », commente Steve Foresti, chef des investissements à Wilshire Consulting.

De façon plus générale, 39 % des investisseurs institutionnels se disent « très confiants » de pouvoir naviguer avec succès dans des marchés financiers agités, alors que 56 % indiquent être « plutôt confiants ». Seulement 5 % des répondants ne se sentent « pas très confiants ».

Les actions toujours populaires

Les avis sont mitigés concernant les catégories d’actif qui offriront les meilleurs rendements au cours des 12 prochains mois. Les investisseurs se tourneront principalement vers les actions (41 %), en particulier les actions américaines et des marchés émergents.

Trois investisseurs institutionnels sur trois croient que ce sont plutôt les titres à revenu fixe qui performeront le mieux au cours de la prochaine année. Une plus faible proportion des répondants (20 %) sont d’avis que ce sont les placements non traditionnels qui se démarqueront, notamment l’immobilier.

Trois grands risques susceptibles de déstabiliser les marchés ont été identifiés par les investisseurs : les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, la politique monétaire américaine et les élections présidentielles de 2020.

« Bien qu’il soit presque impossible de déterminer ce qui déclenchera une correction soutenue des marchés, les institutions peuvent s’assurer que leurs portefeuilles sont bien diversifiés et qu’ils tiennent compte de divers risques et scénarios de marché, mentionne M. Foresti. Étant donné que les perceptions des investisseurs quant à leur préparation face aux turbulences du marché peuvent souvent différer de leur préparation réelle, les tests de résistance peuvent constituer une technique précieuse pour mesurer le niveau de préparation d’une institution. »