La demande d’obligations vertes est telle que les investisseurs doivent s’attendre à accepter un rendement moindre.

Les investisseurs peuvent perdre deux points de base de rendement en achetant des obligations vertes, comparativement à des obligations conventionnelles, indique le gestionnaire d’actifs Mirova.

Cet écart de rendement s’explique par la difficulté pour les émetteurs de satisfaire la forte demande des investisseurs pour les obligations vertes. Les investisseurs doivent donc accepter de débourser un prix plus élevé et d’accepter un rendement plus faible que pour des obligations non vertes, rapporte Institutional Asset Manager.

Les obligations vertes représentent 2 % du stock total du marché obligataire. Mais elles ont représenté près de 17 % des flux observés sur le marché en 2020.

L’écart de rendement de deux points de base demeure modéré. Mais l’écart entre la demande et l’offre d’obligations vertes pourrait augmenter. C’est que le virage est pris plus rapidement par les investisseurs et les gestionnaires d’actifs que par les entreprises émettrices.

Cet écart de rendement tend à être plus élevé jusqu’à sept points de base dans certains secteurs d’activité, comme l’automobile, les télécommunications et la consommation. Au contraire, il s’inverse dans le domaine immobilier, l’industrie chimique et le transport.

À terme, l’écart de rendement devrait tendre à s’effacer, au fur et à mesure que le marché des obligations vertes se développera. En 2021, ces émissions vertes devraient s’élever à 550 milliards de dollars US, en hausse de 42 % comparativement à l’année 2020, prévoit Mirova. Ces émissions pourraient être stimulées par les plans de relance visant à financer la transition énergétique.