L’arrivée de la pandémie de COVID-19 au pays a forcé les employeurs à prendre rapidement certaines décisions en matière de rémunération et d’avantages sociaux. Un sondage d’Aon révèle les principaux changements qui ont eu lieu au cours des dernières semaines.

Dû au ralentissement, voire à l’arrêt, de leurs activités, deux employeurs interrogés sur cinq ont licencié temporairement des employés, tandis que 23 % ont encouragé les travailleurs à prendre un congé annuel.

Plus d’un tiers (37 %) des répondants n’ont procédé à aucun ajustement de la rémunération à la lumière de la pandémie de COVID-19, mais certains envisagent de geler ou de reporter les ajustements salariaux non statutaires ou les augmentations au mérite (23 %), de réduire les salaires (15 %) ou de diminuer les primes (4 %). Environ 30 % continuent à payer les employés qui ne peuvent ni venir sur leur lieu de travail ni travailler à domicile.

Environ le tiers des répondants (31 %) ont pour leur part prolongé le congé de maladie ou de quarantaine rémunéré. Dans la même veine, la moitié des entreprises continuent à fournir tous les avantages sociaux à leurs employés, y compris la prestation d’invalidité. Toutefois, environ 20 % des employeurs ont cessé d’offrir des prestations d’invalidité. Dans les milieux non syndiqués, une organisation sur dix indique ne maintenir que les prestations médicales, dentaires et d’assurance vie.

Dans la majorité des cas (72 %), les promoteurs de régime n’ont pas apporté de modifications au partage des coûts des avantages sociaux. Un répondant sur cinq indique même être passé à une prise en charge à 100 % par l’employeur.

Du point de vue plus organisationnel, 19 % des entreprises disent avoir étendu leurs pratiques de télétravail, et seulement 6 % continuent de soutenir les déplacements pour affaires. Lorsque les employeurs ont des employés expatriés, 60 % d’entre eux maintiennent ces relations.

Aon prévient néanmoins les employeurs que les dispositifs d’assurance en place avant la crise engendrée par la pandémie de COVID-19 seront probablement affectés par celle-ci et que de nouveaux dispositifs pourraient être nécessaires.

« Le fait est que les employeurs continueront d’être confrontés à l’impact de la pandémie de COVID-19 non seulement pendant que les mesures de santé publique sont en vigueur, mais également après qu’elles aient pris fin, lorsque les organisations devront faire face à la reprise de leurs activités “normales” dans ce qui pourrait être un environnement économique radicalement modifié », indique Alexandra Georgescu, vice-présidente, Solutions pour la santé chez Aon.