S’ils devaient prendre leur retraite immédiatement, 40 % des travailleurs canadiens âgés de 45 à 64 ans seraient incapables de maintenir leur niveau de vie actuel pendant plus de cinq ans. Pire encore : 16 % ne pourraient subvenir à leurs besoins au-delà d’un an, révèle une étude publiée par Groupe Investors.

Si le portrait général des Canadiens en matière de retraite indique une préparation adéquate au chapitre de l’épargne, plusieurs facteurs peuvent influer sur le parcours prévu. Notamment les problèmes de santé d’une personne ou d’un membre de sa famille proche, responsables d’environ 66 % des retraites prématurées, cite l’étude.

On peut également lire que 36 % des personnes de 45 à 64 ans, qui approchent de la retraite, sont pessimistes envers le style de vie que celle-ci leur apportera. La raison : des taux d’épargne et d’investissement jugés insuffisants.

UNE PLANIFICATION QUI DEMANDE RÉVISION

«Lorsqu’une personne doit prendre une retraite prématurée, ses objectifs d’épargne et son plan de revenu cessent d’être valables», explique Bruno Therrien, directeur régional et planificateur financier au Groupe Investors. «Elle doit alors établir une nouvelle stratégie qui reflète son actif réel et explorer les façons de générer du revenu. Il est essentiel qu’elle ajuste son plan financier en fonction du nombre réduit d’années travaillées pour assurer qu’elle n’épuise pas ses économies trop rapidement.»

PRÊTS POUR LES IMPRÉVUS?

En cas de retraite prématurée, comment gérer le coût de la vie? À cette question, les sondés auraient l’intention de recourir aux ressources accumulées en prévision de la retraite :

• 83 % des 45 à 64 ans se tourneraient vers les prestations du RPC/RRQ et de la Sécurité de la vieillesse ;
• 73 % opteraient pour les retraits d’un REER ou d’un FERR ;
• 56 % utiliseraient les rentes d’un régime de retraite d’employeur ;
• 46 % choisiraient les revenus de placements ;
• 42 % auraient recours au revenu gagné ;
• 36 % se serviraient des revenus d’autres investissements ;
• 17 % demanderaient le soutien d’autres personnes.

L’IMPORTANCE DE L’ASSURANCE

Selon l’étude, seulement 22 % des personnes approchant de l’âge de la retraite détiennent une assurance maladie grave et une assurance soins de longue durée, et ce, bien que les frais médicaux et la perte de revenu puissent avoir un impact sur l’épargne en vue de la retraite. Sans compter l’influence possible d’une telle situation sur les membres de la famille.

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