Le conseil municipal de Sherbrooke a entériné lundi l’entente survenue entre la Ville et ses employés concernant la restructuration du régime de retraite. Seuls les policiers n’en sont toujours pas venu à une entente.

Comme le prévoit la loi 15, tous les déficits du régime survenus à partir du 1er janvier 2014 seront partagés à 50 % entre la Ville de Sherbrooke et les employés. Le déficit de 29 M$ accumulé avant cette date sera quant à lui assumé principalement par l’employeur, la part des employés se limitant à 4 M$, rapporte La Tribune.

Le remboursement de ce déficit prendra des formes différentes selon les groupes d’employés. Ainsi, les pompiers verseront une cotisation spéciale durant 5 ans, tandis que les cols blancs et les cadres verront leur admissibilité aux prestations sans réductions repoussée de neuf mois. Les cols bleus et les employés d’Hydro-Sherbrooke devront patienter un an de plus avoir d’avoir accès à leur rente intégrale.

Les élus de Sherbrooke se sont dits dans l’ensemble satisfaits de l’entente, qui prévoit notamment l’instauration d’un plafond de cotisation au-delà duquel les deux parties devront retourner à la table de négociation.

L’entente, survenue après 18 mois de négociation, prévoit par ailleurs la création d’un régime distinct pour les pompiers et les cadres pompiers. « Les pompiers voulaient une comptabilité distincte, complètement autonome, et ça ne pouvait pas se faire à l’intérieur du même régime. Il y avait aussi des particularités à la loi, ce qui fait qu’on a accepté de créer un nouveau régime, en autant qu’ils acceptent d’en payer les frais », a expliqué à Radio-Canada le directeur général de la Ville de Sherbrooke, Daniel Picard.

Les policiers, de leur côté, n’en sont toujours pas venus à une entente avec la municipalité.

Selon des données fournies par l’Union des municipalités du Québec, au 1er septembre 2018, des ententes étaient survenues dans 134 des 154 régimes de retraite concernés par la loi 15. Rappelons cependant que des dizaines de syndicats de partout au Québec contestent toujours la loi devant les tribunaux. La Cour supérieure a d’ailleurs commencé à entendre la cause l’automne dernier.