Jugeant que « le fruit est mûr pour que le Québec épargne sur le prix des médicaments », le député de Québec solidaire, Amir Khadir, est revenu à la charge mardi avec son projet de loi sur la création de Pharma-Québec.

Déposé initialement en 2012, le projet de loi vise à créer un organisme public, Pharma-Québec, dont la mission serait de réduire les coûts d’approvisionnement en médicaments pour la population et l’ensemble des établissements de santé au Québec.

Le pôle d’achat groupé de médicaments permettrait, selon Québec solidaire, « de négocier de meilleurs prix et de renverser le rapport de force qui se trouve présentement du côté des pharmaceutiques ». Amir Khadir s’appuie sur des études qui démontrent que le Québec pourrait épargner près du tiers du montant actuellement payé pour l’achat de médicaments.

Le projet de loi prévoit aussi la possibilité pour la nouvelle entreprise de produire des médicaments en cas de pénurie ou lorsque les génériques sont trop dispendieux. Une partie de ses fonds serait aussi consacrée à la recherche sur de nouvelles molécules.

« Les plaques tectoniques ont commencé à bouger. Je sens que cette fois la conjoncture est favorable pour l’adoption des mesures proposées par cette loi qui permettra d’économiser annuellement 1,3 milliard de dollars versés inutilement à des grandes pharmaceutiques. D’autres juridictions, comme l’Ontario, la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Zélande et la Suède l’ont fait et ont sauvé beaucoup d’argent. Pourquoi pas nous? », a affirmé Amir Khadir.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont réitéré leur appui au projet de loi, de même qu’à la création d’un régime entièrement public d’assurance médicaments. Selon les deux organisations syndicales, la création de Pharma-Québec permettrait au gouvernement de réaliser d’importantes économies sans avoir à couper dans les services directs aux patients.

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