Cinq groupes de jeunes travailleurs ont réuni leurs forces pour dénoncer la discrimination dans les régimes de retraite et d’assurance collective.

Le comité des jeunes de la FTQ, Force Jeunesse, le comité national des jeunes de la CSN, la FECQ et la FEUQ ont déposé un mémoire qui demande que le gouvernement et l’Assemblée nationale « fassent le nécessaire pour que l’interdiction des clauses de disparité de traitement, dites clauses orphelin, soit respectée ».

Ils dénoncent également le « flou juridique » entourant les clauses dans les régimes complémentaires de retraite et d’assurance collective.

Dans un communiqué, on affirme que la situation actuelle donne, notamment, lieu à une transformation progressive des régimes à prestations déterminées (PD) vers des régimes à cotisations déterminées (CD), la plupart du temps au détriment des plus jeunes générations.

« Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas et ne doivent pas devenir les pauvres de demain », souligne-t-on.

Selon le mémoire, près de 80 000 personnes ont été touchées par des clauses de disparité de traitement, soit près de 18 % des salariés couverts par des conventions collectives entre 2007 et 2012.

« Cette pratique a pour effet de diminuer les conditions de travail des derniers arrivés sur le marché du travail. C’est odieux dans le cas des avantages sociaux, car cela vient affaiblir la capacité des prochaines générations de préparer une retraite décente. Ces clauses constituent une injustice intergénérationnelle », ont déclaré les porte-parole des groupes jeunesse.

Les cinq groupes jeunes constatent un recul sur le plan des assurances collectives. Par exemple, de nouveaux employés obtiennent une couverture d’assurance de santé moins généreuse que les anciens employés ou, dans d’autres cas, assument une part plus importante de la facture.