Les médicaments d’ordonnance très coûteux représentent une « sérieuse menace » pour les régimes privés d’assurance médicaments, selon Express Scripts Canada.

Selon le dernier Rapport sur les tendances en matière de médicaments, les dépenses liées à ces médicaments ont augmenté à un « rythme alarmant » en 2014. On s’attend à ce que la tendance continue, principalement en raison des tensions inflationnistes qui découlent de l’arrivée sur le marché de médicaments brevetés très coûteux.

Les dépenses en médicaments de spécialité ne constituent que 2 % des demandes de règlement, mais occupent une part de plus en plus importante des dépenses totales, souligne-t-on.

Elles sont passées de 13,2 % en 2007 à 26,5 % des dépenses totales en 2014, une hausse qui s’explique surtout par les coûts élevés et l’utilisation accrue de ce type de médicaments.

Les dépenses liées aux traitements « traditionnels », indiqués pour traiter les maladies courantes telles que l’hypertension artérielle, ont pour leur part chuté de 0,3 %.

Cette légère baisse découle d’une diminution du prix des génériques et d’une augmentation du nombre de génériques offerts en raison de l’arrivée à échéance des brevets de certains médicaments.

« Les tendances actuelles indiquent que les entreprises canadiennes doivent agir dès maintenant pour assurer la viabilité de la couverture. Il se peut que les employeurs ne soient plus en mesure d’en offrir un régime d’assurance médicaments à l’avenir », affirme Michael Biskey, président d’Express Scripts Canada.

L’organisation constate aussi que des 3 $ consacrés à l’assurance médicaments, près de 1 $ est gaspillé en raison des mauvaises décisions des patients, par exemple au moment de choisir sa pharmacie ou sur le plan du respect du traitement.

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