Tous les employeurs le savent, les troubles de santé mentale sont un véritable fléau dans les milieux de travail. En se basant sur l’étude SALVEO, Alain Marchand, professeur agrégé à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, a énuméré différents facteurs dont les employeurs doivent tenir compte afin d’assurer le bien-être émotionnel de leurs employés.

« L’utilisation des compétences et le travail non routinier va diminuer le risque de dépression et d’épuisement professionnel chez les employés », indique-t-il.

Les employés qui font plus d’effort physique dans le cadre de leur travail auraient également moins de chance de souffrir de détresse psychologique et de dépression. Peu importe la nature de leur travail, les employés qui font régulièrement de l’activité physique rapportent d’ailleurs un niveau de détresse psychologique inférieur à celui de leurs collègues plus sédentaires.

À l’inverse, la supervision abusive et autoritaire, le manque d’autonomie, les conflits relationnelles et l’insécurité d’emploi favorisent la détresse psychologique et l’épuisement professionnel, tout comme un équilibre travail-famille déficient.

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Dans le but de réduire la prévalence des troubles de santé psychologique, les auteurs de l’étude SALVEO ont identifié certaines pratiques de gestion qui ont pour effet de diminuer les taux de réclamation, et par le fait même, les coûts d’assurance. Les plus efficaces d’entre elles concernent la conception des tâches, la conciliation travail-vie personnelle, les gratifications, l’activité physique et le contrôle des demandes du travail.

virginie_gosselin_425x283« Les entreprises qui investissent dans la conception des tâches et la participation des travailleurs ont 87 % de chances d’avoir des taux de réclamation plus faibles, explique Alain Marchand. Cette proportion est de 77 % pour les organisations qui mettent en œuvre des mesures pour favoriser la conciliation travail-famille. Bref, quand on investit, il semble que ça rapporte. »

Cela signifie que les employeurs doivent développer des politiques claires en matière de santé mentale et de conciliation travail-famille, poursuit Virginie Gosselin, conseillère principale, Gestion de la santé et du mieux-être à Manuvie.

« On veut que les gestionnaires soient en mesure d’appliquer les pratiques de gestion optimales. Pour cela, il faut les former, leur expliquer comment ils doivent communiquer avec leurs employés pour s’aligner avec la culture organisationnelle », dit-elle, en ajoutant que certaines formations auraient intérêt à devenir obligatoires, notamment celles portant sur les signes et symptômes à surveiller.

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