Après Mercer la semaine dernière, voilà que Randstad fait paraître les conclusions de son étude mondiale sur la satisfaction des employés. Le Canada fait bonne figure dans ce plus récent opus de ces enquêtes trimestrielles intitulées Workmonitor.

En effet, près du tiers (31 %) des 7 000 employés sondés disent être « très satisfaits », de façon générale, de leur situation d’emploi. Ces résultats placent le Canada en tête de liste, à quelques points de pourcentage derrière le Danemark (35 %), le Luxembourg (33 %), la Norvège (33 %) et la Suisse (32 %).

De bons collègues, une plus-value de l’employeur

Si l’on combine ce pourcentage avec celui des employés qui reconnaissent être « satisfaits » (45 %), on obtient un taux d’appréciation de 76 %, un résultat supérieur à celui des États-Unis (72 %) et de l’Australie (73 %), mais inférieur à celui de la Norvège (81 %), du Danemark (79 %) et de la Suisse (78 %).

Sur quoi repose ce contentement des employés ? Sur la culture organisationnelle et l’environnement de travail, « des facteurs déterminants dans le choix des Canadiens de rester auprès d’une organisation », indique l’étude. En effet, quand le stress et la pression montent au travail, les employés sondés affirment trouver le plus grand réconfort non à la pensée de leur prochain chèque de paie mais « dans leurs relations avec leurs collègues et directeurs », explique Jan Hein Bax, président de Randstad Canada. Les entreprises ont donc tout à gagner à favoriser la participation aux activités organisationnelles et de bienfaisance de l’entreprise qui tissent les relations au travail et comblent le besoin des employés de contribuer de manière positive à la société. « De nombreuses entreprises canadiennes appuient les programmes de bénévolat des employés, ce qui correspond aux valeurs des travailleurs canadiens », souligne M. Bax.

Stabilité d’emploi et conciliation travail-famille

S’ils constituent une bonne incitation à rester fidèle à l’entreprise, les bonnes relations et le sentiment de valorisation au travail, à eux seuls, ne suffisent pas. La stabilité d’emploi et la latitude qu’offre l’employeur à une conciliation travail-famille restent deux facteurs essentiels à la construction d’un meilleur environnement de travail.

Contrairement aux conclusions tirées par une étude similaire menée récemment par Mercer, selon laquelle les employés indiquaient être prêts à renoncer à leur stabilité d’emploi au profit d’occasion de formation, l’étude de Randstad « démontre clairement que la sécurité d’emploi est un facteur très important pour eux », peut-on y lire. « La satisfaction ne porte pas seulement sur le salaire et les avantages sociaux. Beaucoup d’employés cherchent maintenant la sécurité et souhaitent ne pas craindre de perdre leur emploi », ajoute M. Bax.

L’étude met finalement des chiffres sur les frontières de plus en plus poreuses entre les temps de travail et de famille. Randstad qualifie de « substantielle » la contamination d’un espace par l’autre, au Canada. En effet, 46 % des employés reconnaissent régler des affaires personnelles sur leurs heures de bureau. En revanche, 51% rapportent du travail à la maison et 44 % gèrent des appels ou des courriels liés au travail sur leur temps personnel.

Enfin, les résultats de l’enquête mettent en lumière que 42 % des employés canadiens se réservent des moments de la journée sans répondre aux courriels et au téléphone, pour reprendre leur souffle, mais en paient le prix en accusant un retard sitôt qu’ils le font.

L’enquête de Randstad s’est déroulée sur 32 pays parmi des salariés à temps plein de 18 à 65 ans du 20 janvier ou 14 février 2012. Son résumé peut être consulté ici.