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Les Jeux olympiques sont toujours un moment d’émotions fortes et, comme d’autres grands événements sportifs, incitent beaucoup de gens à la pratique de l’activité physique. Par contre, il y a aussi de nombreuses personnes qui sont bien heureuses de les visionner du confort de leur divan, sans la moindre envie d’aller courir ou jouer.

L’inactivité physique est un enjeu important pour la société en général et les entreprises en particulier. Et les informations sur le temps qu’il faut consacrer à l’exercice captent souvent l’attention.

Publiée à la fin du mois de juillet, une analyse britannique de plusieurs études internationales a affirmé que pour renverser les risques de décès liés au fait d’être assis pendant un quart de travail d’environ huit heures, il fallait dédier quotidiennement entre une heure et 75 minutes à l’activité physique modérée.
À titre d’exemple, on parle ici d’une marche rapide à 5,6 km/h ou d’une ballade à vélo à 16 km/h. Cependant, les trois quarts des gens n’atteignent pas ce minimum quotidien, qui s’avère lui-même insuffisant si l’on prend aussi en compte les quelques heures passées à regarder la télé en soirée. Pour le commun des mortels, peut-on alors estimer qu’il s’agit d’un objectif inatteignable ?

Une autre étude récente prend la perspective opposée, soit que le travail assis ne semble pas annuler les bienfaits de l’exercice… pourvu que l’on en fasse. C’est certainement un message plus réconfortant pour ceux qui ne sont pas très sportifs, mais il faut peut-être craindre que ces derniers aient tendance à se contenter d’un niveau trop faible d’exercice.

On ne s’attend évidemment pas à ce que tous les employés soient des athlètes olympiques. Mais si l’activité physique est bonne pour la santé, et ce qui est positif pour la santé l’est généralement aussi pour la productivité des employés, la question demeure : comment peut-on faire bouger les ordinomanes ?

Les abonnements au centre sportif sont offerts dans le cadre de beaucoup de programmes d’avantages sociaux, mais il s’agit d’une mesure qui intéressera peut-être davantage les habitués. On semble aussi parler de plus en plus de l’utilisation des applications mobiles pour aider les personnes à se prendre en main; certaines organisations américaines en sont d’ailleurs à calculer la prime d’assurance en fonction de l’implication de l’employé.

Au Québec, il y a déjà des entreprises qui organisent des événements sportifs pour souligner l’importance de l’activité physique. C’est une stratégie intéressante qui aide aussi à tisser des liens entre collègues, ainsi qu’avec la direction, et renforce la cohésion sociale. Ces rencontres constituent une arme utile pour convaincre les travailleurs d’abandonner la console de jeux vidéo, ne serait-ce le temps d’un après-midi. Cela pourrait même en convaincre plus d’un à faire de l’exercice plus régulièrement.

Il est bien évidemment utile de mettre un chiffre sur le temps à consacrer à l’exercice. Mais il y en aura toujours qui se limiteront au minimum et d’autres pour lesquels tout cela s’avérera trop exigeant. Une personne qui aime une activité sera sans doute plus motivée à la pratiquer. Chercher des idées susceptibles de plaire aux différents groupes de travailleurs, plutôt que simplement parler de la nécessité d’être actifs, semble donc être une approche plus efficace.