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Les gestionnaires d’actifs appellent les régulateurs à intervenir pour freiner la hausse des frais facturés par les fournisseurs de données financières de référence.

Les gestionnaires d’actifs utilisent de plus en plus les données de référence en raison de l’essor des fonds négociés en bourse (FNB), basés sur ces informations pour cibler des indices, et afin de mesurer les performances des portefeuilles, relève Institutional Asset Manager.

Deux associations internationales de gestionnaires d’actifs constatent que les hausses pratiquées par les fournisseurs de données de référence sont régulières et importantes. Leurs membres ont subi des augmentations de prix à deux chiffres, dénoncent l’European Fund and Asset Management Association (EFAMA) et l’International Council of Securities Associations (ICSA).

Le marché des indices est dominé par trois entreprises, FTSE Russell, S&P Dow Jones et MSCI, qui représentent les trois quarts du marché.

Les données de référence financières sont souvent fournies par des monopoles et des oligopoles naturels, tels que les bourses, les agences de notation et les grands fournisseurs de données de référence qui occupent une position dominante sur le marché, ce qui entraîne en fin de compte des problèmes de concurrence dénonce l’EFAMA.

Ces fournisseurs développent des modèles de licences plus complexes, avec des frais facturés plusieurs fois pour accéder aux mêmes données. Et les tentatives de négocier ces frais peuvent donner lieu à des frais supplémentaires pour dissuader toute discussion, accuse l’EFAMA et l’ICSA.

Les revenus de l’industrie mondiale des indices ont augmenté de 8 % en 2019, atteignant un record de 3,7 milliards de dollars, d’après la firme Burton-Taylor International Consulting.

Des frais de données de référence excessivement élevés nuisent à la productivité économique, à la diversité et à la stabilité des marchés, pointent les deux associations.