Les titres à revenu fixe ont traditionnellement occupé une place prépondérante dans les portefeuilles des investisseurs à la retraite. Mais avec des taux d’intérêt au plus bas, serait-il temps de considérer de nouvelles options?

Morningstar note que les titres à revenu fixe offrent « une meilleure certitude à court terme ainsi qu’un flux de revenu utile », ce qui est non négligeable pour les retraités qui doivent effectuer des retraits réguliers.

Mais maintenant que les possibilités d’investissement se sont élargies, « le portefeuille utilisé à la retraite inclut généralement des propriétés immobilières, des infrastructures, des actifs liés aux marchandises ou encore des participations aux devises », soutient la firme de recherche.

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En ajoutant ces catégories d’actif à son portefeuille de façon à réduire la corrélation entre ses principales constituantes, un retraité peut arriver à une meilleure diversification qu’avec une simple combinaison de revenu fixe et d’actions.

Mais attention! « Les corrélations peuvent être très utiles pour comprendre les relations entre les placements, mais extrêmement trompeuses quand il s’agit de comprendre l’impact sur l’ensemble du portefeuille », prévient Morningstar.

Plutôt que de tout simplement multiplier les catégories d’actif dans les portefeuilles de vos clients, Morningstar conseille d’analyser minutieusement les évaluations des titres détenus.

Règle générale, les actifs ayant des évaluations plus faibles affichent par exemple des rendements plus élevés et subissent moins de pertes. Or, plus les pertes sont importantes, plus un investisseur à la retraite devra gruger dans son capital pour se constituer un revenu, et plus cela limitera sa capacité à générer des rendements futurs.

Interpréter une telle information pour un titre précis est relativement simple, mais c’est une tout autre paire de manches pour l’ensemble d’un portefeuille.

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Un des problèmes qui survient le plus souvent est le manque de fiabilité des données et leur objectivité historique. Il est effectivement difficile d’effectuer des comparaisons valables lorsqu’une catégorie d’actif, comme les actions américaines, a un historique qui remonte à 1871 et qu’une autre, comme la dette des marchés émergents, ne date que de 1996, indique Morningstar.

De la même façon, comparer les évaluations de titres de secteurs d’activité différents est délicat, puisque ceux-ci n’enregistrent pas forcément leurs pertes les plus importantes dans les mêmes contextes de marché.

Malgré ces embûches, il est tout à fait possible d’avoir une idée assez précise des pertes que peut subir un titre en fonction de son évaluation. Pour ce faire, Morningstar suggère d’examiner à la fois les résultats historiques et les résultats prévisionnels. Les premiers sont utiles pour vérifier comment un portefeuille aurait réagi à une crise financière, tandis que les seconds permettent « d’envisager l’inconnu ».

De cette façon, l’investisseur peut diminuer leur « ignorance » du portefeuille, et donc améliorer les résultats.

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