Le Confédération des syndicats nationaux (CSN) estime qu’il faut rapidement mettre en place un comité de travail pour établir une nouvelle méthode de financement des régimes de retraite.

Elle rejette d’emblée la méthode de capitalisation améliorée proposée dans le rapport du comité D’Amours.

Dans son mémoire présenté à la Commission des finances publiques, la CSN met en avant neuf propositions « avec l’objectif clair de revoir le système de retraite afin qu’il assure à tous des revenus adéquats à la retraite ».

Elle propose qu’un comité de travail réunissant les représentants des employeurs, des organisations syndicales et du gouvernement établisse une nouvelle méthode de financement pour le 1er janvier 2014, avec effet pour les évaluations actuarielles du 31 décembre 2013.

« Nous rejetons d’emblée la méthode de capitalisation améliorée proposée dans le rapport D’Amours. Les effets réels que cette proposition pourrait faire subir aux régimes à prestations déterminées contrastent étrangement avec la prise de position en faveur des régimes à prestations déterminées », soutient Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

« En effet, cela est vrai également pour les propositions visant soit à accorder plus de droits aux employeurs ou à revoir l’appartenance des surplus en cas de terminaison des régimes. »

Selon la CSN, le rôle du gouvernement est de « fournir les outils nécessaires et encourager la conclusion d’ententes négociées là où il y a des syndicats dans les entreprises ».

Tout changement aux règles devra se faire dans un processus démocratique de négociation et tenir compte des ententes qui sont déjà légitimement négociées. Il faut aussi se soucier de l’équité intergénérationnelle.

Rente longévité

La CSN estime que la rente de longévité est une piste qui « mérite d’être explorée », mais que des questions perdurent quant aux effets réels.

« De plus, en aucun cas, l’obligation pour les employeurs de cotiser à cette rente longévité ne devrait les soustraire à celle qui devrait leur être faite, de cotiser à un régime de retraite pour leurs travailleuses et leurs travailleurs », ajoute Mme Lévesque.

L’Association des retraité(é)s des secteurs public et parapublic, quant à elle, a souligné les résultats de son sondage selon lequel une majorité des Québécois appuient l’idée de la rente de longévité.

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