Le système de retraite canadien se classe au 10e rang mondial, selon l’édition 2020 du Global Pension Report d’Allianz.

C’est la Suède qui occupe le premier rang du classement de l’assureur allemand, suivie de la Belgique, du Danemark, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis. Les systèmes de retraite de l’Australie, des Pays-Bas, de la Norvège ainsi que de la Bulgarie ont également obtenu une meilleure note que le système canadien.

Les 70 pays étudiés se sont vu attribuer une note de 1 à 7 (1 étant la meilleure) sur trois critères distincts : les conditions démographiques et budgétaires, la viabilité de leur système de retraite et l’écart entre le niveau de vie des travailleurs et des retraités.

Le Canada a ainsi obtenu sa meilleure note pour le critère portant sur l’écart de revenu (2,59) et sa moins bonne note pour le critère viabilité (3,80). Allianz lui a accordé une note de 3,42 en matière de conditions démographiques et budgétaires. Le score global du système de retraite canadien est de 3,24, comparativement à 2,91 pour celui de la Suède, qui se trouve au premier rang.

Le Liban se trouve tout au bas du classement des 70 systèmes de retraite analysés, avec un score de 5,45. Les Émirats arabe unis, le Sri Lanka, l’Arabie Saoudite et le Qatar font également mauvaise figure.

Dans l’ensemble, Allianz s’inquiète des mouvements démographiques majeurs qui balaient les pays industrialisés, mais qui touchera également des pays comme la Chine à plus long terme. Avec le vieillissement de la population, il deviendra de plus en plus difficile pour les états de financer leurs systèmes de retraite publics. L’assureur affirme que le constat est préoccupant, car « seule une poignée de pays, dont la Suède, la Belgique et le Danemark sont prêts pour le choc de la transition démographique ».

Dans la dernière édition de l’indice mondial Mercer Melbourne, publiée en octobre dernier, le système de retraite canadien s’était hissé à la 9e place. Contrairement au palmarès d’Allianz, l’indice Mercer Melbourne n’évalue que 37 pays. Les critères d’évaluation varient également entre les deux classements, celui d’Allianz appliquant une pondération plus importante aux enjeux budgétaires et démographiques par exemple. Ainsi, les États-Unis se classent au 5e rang dans le palmarès d’Allianz, alors qu’ils ont dû se contenter de la 16e position de l’indice Mercer Melbourne.