Les femmes ontariennes pourraient bientôt refuser de porter des talons hauts au travail, même si leur employeur l’exige.

Un projet de loi a été déposé mardi à l’Assemblée législative de l’Ontario par la députée libérale Christina Martins, qui estime que cet enjeu est surtout important pour les employées de restaurants et de bars, rapporte La Presse canadienne.

En vertu de cette nouvelle législation, le code vestimentaire en milieu de travail ne pourrait plus forcer une employée à porter des chaussures « non sécuritaires ». Selon la députée, de nombreuses femmes ayant refusé de porter des talons hauts ont subi des représailles de la part de leur employeur, certaines ont même été congédiées.

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Des talons mauvais pour la santé

Le président de l’Association des podiatres de l’Ontario, James Hill, soutient que les podiatres de la province traitent deux fois plus de femmes que d’hommes pour des douleurs et des déformations aux pied, souvent causées par les talons hauts qu’elles doivent obligatoirement porter sur leur lieu de travail.

Le port de telles chaussures augmente en effet les risques d’oignons ainsi que de douleurs et de blessures musculosquelettiques.

L’Ontario ne serait pas la première province à légiférer en ce sens. Depuis le début de l’année, les employeurs de la Colombie-Britannique ne peuvent plus obliger les femmes à porter des talons hauts. Les Philippines ont également interdit le mois dernier aux entreprises d’imposer des chaussures dont le talon mesure plus de 2,5 cm de haut à leurs employés

L’année dernière, un document d’orientation sur les codes vestimentaires rédigé par la Commission ontarienne des droits de la personne avait recommandé que les employées dans l’industrie de la restauration n’aient plus l’obligation de porter des talons hauts, des jupes courtes et des décolletés plongeants.

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