Un travail stressant n’entraîne pas forcément des problèmes de santé, bien au contraire, affirme une étude de l’Université de l’Indiana.

En fait, les employés occupant des postes stressants ont moins de chance de mourir que ceux occupant des postes moins demandant, rapporte The Telegraph. Une condition doit toutefois être respectée : l’employé doit contrôler lui-même sa charge de travail.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié des milliers de travailleurs dans la soixantaine de 2004 à 2011. Ils ont découvert que ceux ayant un haut niveau de liberté et de contrôle dans leur poste très stressant étaient 34 % moins susceptibles de mourir que ceux ayant une carrière moins stressante.

Cependant, l’étude a aussi révélé que les employés très stressés, mais qui ont peu de liberté pour prendre leurs propres décisions, sont les plus susceptibles d’être en mauvaise santé et de mourir prématurément.

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Tout est une question de contrôle

« Ces travaux suggèrent que les emplois stressants ont des conséquences négatives sur la santé des employés quand ils sont jumelés à une faible liberté dans les prises de décisions. Au contraire, ces emplois peuvent se révéler bénéfiques lorsque les travailleurs sont en contrôle de leur situation », explique Erik Gonzalez-Mulé, coauteur du rapport.

Le chercheur ajoute qu’un faible niveau de contrôle peut également mener les employés à fumer et manger davantage.

Parmi les participants de l’étude menée par la Kelly School of Business de l’Université de l’Indiana, le cancer s’est révélé la principale cause de décès, suivi des troubles cardiovasculaires et respiratoires.

« Vous pouvez éviter les conséquences négatives du stress si vous donnez la possibilité à vos employés de fixer leurs propres objectifs, d’établir leur propre horaire et que vous leur permettez de prendre leurs propres décisions. Dans ce contexte, un emploi stressant n’est pas débilitant, mais énergisant », conclut Erik Gonzalez-Mulé.

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