Les gestionnaires de fonds de couverture sont toujours réticents à développer une politique environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), malgré une nette amélioration, révèle une enquête du gestionnaire de fonds institutionnels genevois Unigestion.

Si l’enquête révèle que 60 % des gestionnaires de fonds de couverture hésitent toujours à intégrer des critères ESG dans leur processus d’investissement, ce chiffre marque une nette amélioration par rapport à la dernière enquête réalisée en 2011, où 75 % des gestionnaires partageaient cette réticence. De plus, le pourcentage de gestionnaires qui intègrent des critères ESG a fortement augmenté, passant de 25 à 40 %.

Le secteur de la gestion privée est plus avancé dans le domaine, alors que seulement 27 % des gestionnaires se disent réticents à adopter des critères ESG.

« Il est désormais largement admis que l’intégration de critères ESG dans les processus d’investissement peut avoir un impact positif sur le profil risque/rendement d’un portefeuille, cette approche étant source d’opportunités, mais aussi un facteur de réduction du risque », a déclaré Eric Cockshutt, coordonnateur des investissements responsables chez Unigestion.

Sur le plan géographique, les gestionnaires de fonds de couverture et les gestionnaires privés européens sont généralement plus intéressés par les problématiques ESG que leurs homologues américains. Dans le secteur de la gestion privée, les grands gestionnaires sont également plus enclins à adopter des politiques ESG que les sociétés plus petites.

« Nous nous attendons à de nouvelles avancées dans les années à venir : les gestionnaires de fonds de couverture et les gestionnaires privés seront de plus en plus nombreux à reconnaître l’importance des critères ESG et à les adopter, sous la pression accrue des investisseurs », conclut Eric Cockshutt.

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