La Réserve fédérale des États-Unis continue à jouer de prudence. Sa présidente, Janet Yellen, soutient que les années qui viennent ne devraient voir que de faibles hausses des taux d’intérêt, « graduelles « de surcroît.

Tout en affirmant qu’il ne s’agit pas là d’un « plan gravé dans le marbre », Janet Yellen a indiqué mardi, devant l’Economic Club de New York, que les risques pesant sur les perspectives économiques invitaient à la prudence dans l’ajustement de la politique monétaire, ajoutant que le rythme d’expansion économique n’exigera « que des hausses de taux graduelles dans les années qui viennent ».

Parmi les risques que la banque centrale américaine garde à l’oeil, on retrouve les effets d’un éventuel ralentissement de l’économie mondiale, les faibles prix du pétrole et la volatilité sur les marchés financiers.

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Rendez-vous en avril?

En décembre 2015, la Fed a augmenté son taux directeur de 0,25 %, la première hausse depuis 2006. Les taux étaient maintenus près du zéro depuis 2008. À la mi-mars, la Fed a décidé de ne pas procéder à une nouvelle hausse.

Les économistes et experts financiers s’échinent maintenant à tenter de deviner si une augmentation pourrait être annoncée à la rencontre de la Fed, qui se tiendra les 26 et 27 avril.

L’appel à la prudence de Janet Yellen semble contredire certains commentaires émis récemment par des présidents régionaux de la Fed, notamment Dennis Lockhart, d’Atlanta, et John Williams, de San Francisco. Ces derniers ont tous deux évoqué publiquement la possibilité d’une hausse des taux en avril ou juin.

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