<Robert Tellier est vice-président régional, Solutions retraite et assurances collectives, Financière Manuvie

« Il y a beaucoup de choses qui ont évolué, mais j’ai également vu beaucoup d’éléments qui n’ont pas changé », constate Robert Tellier après un parcours professionnel qui l’a exposé aux trois grandes lignes du monde des avantages sociaux : l’assurance collective, la retraite et les placements. Après avoir débuté dans les investissements, il a décidé de passer du côté des assurances à la fin des années 1980. Il a ensuite travaillé chez plusieurs assureurs, dont London Life et la Financière Sun Life, avant d’arriver à Manuvie. « Une chose que j’ai observée est l’importance des personnes; la compagnie, c’est nos employés, dit-il. Il faut donc mettre de l’avant les meilleures équipes afin de tisser des liens forts avec le marché. On ne communiquera jamais trop. »

M. Tellier souligne aussi la capacité des entreprises d’innover et d’offrir de nouveaux produits et services. « À un moment donné, une compagnie occupera une position forte dans le marché, avant qu’un concurrent la remplace et que l’on doive travailler fort pour regagner la position, note-t-il. Quelque part c’est comme une piste de course où les voitures rivalisent pour la première position. Or, dans notre métier, il n’y a pas de drapeau à damier ! »

Quant à l’évolution du secteur, bien qu’il existe des différences entre l’assurance collective et l’épargne-retraite, on voit bien que ce sont les participants qui se retrouvent davantage au cœur des développements. C’est une réalité qui a été en grande partie facilitée par les avancées sur le plan technologique. « Il sera moins question de servir l’entreprise et plus d’offrir un meilleur service aux employés, dit M. Tellier. Ceux-ci s’attendent à des réponses immédiates; il faut donc faciliter les réclamations ou faciliter les questions par des voies différentes. »

Sur le plan de la retraite, il importe de tenir en compte le vieillissement de la population et le besoin de financer une retraite plus longue. Des changements quant au soutien aux participants aux régimes s’imposent. « On ne parle pas d’entreprises qui prennent leur retraite, sinon de personnes, dit-il. Il est alors question d’une vraie conversation sur la réalité de la retraite. Il ne s’agit pas de produits, sinon de créer une feuille de route avec une perspective holistique. »

<<<<Page précédente Page suivante>>>>

Retour au début