Employée couchée sur un comptoir

Les causes environnementales seraient loin d’être les seules à expliquer la fatigue chronique, selon de récentes recherches en neurosciences.

Des chercheurs ont mené des études sur un lien possible entre le syndrome de fatigue chronique et une infection virale, rapporte le média Les Échos.

Dans cette étude publiée dans Nature, des chercheurs de plusieurs instituts de santé américains, dont le National Institute of Neurological Diseases and Stroke (NINDS), se sont penchés sur le cerveau de 17 patients qui ont subi une infection aiguë avant de tomber malade. L’analyse de l’imagerie résonance magnétique fonctionnelle a montré une moindre activité dans la région du cerveau qui contrôle l’intensité des efforts. À l’inverse, la zone du cerveau qui dirige les mouvements du corps restait bien active.

Selon les chercheurs, des dysfonctionnements cérébraux pourraient diminuer la tolérance des patients à l’effort et augmenter leur perception de la fatigue. Concrètement, ces patients considéreraient ne pas être capables d’accomplir ce que leur corps est pourtant en mesure de faire.

En approfondissant leurs analyses, les chercheurs ont découvert que des neurotransmetteurs associés aux performances motrices cognitive pourraient être affectés indirectement par une infection virale. En effet, c’est la réponse immunitaire qui modifierait la chimie du cerveau au point d’affecter le contrôle de la fonction motrice et de la perception de la fatigue.

Or, le syndrome de fatigue chronique survient souvent après une infection virale, pointe l’étude.