Sylvain Brosseau est président et chef de l’exploitation, Fiera Capital

J’ai touché à toutes les facettes de la gestion de portefeuille, sans avoir à gérer des portefeuilles », note Sylvain Brosseau à propos d’un parcours professionnel qu’il qualifie d’atypique. Après des études en sciences et informatique, il a commencé sa connexion avec le monde des placements au début des années 1990. Il a occupé successivement des rôles de nature technologique, en développement de la clientèle, en marketing et, à titre de vice-président exécutif à TAL International, en supervision de la distribution et des opérations à l’échelle mondiale. Il fait partie de l’équipe de Fiera dès sa création.

Il observe que son implication dans les sports d’équipe, notamment le hockey, l’a beaucoup aidé dans sa formation. « Pour que nos gens puissent fonctionner à leur pleine capacité et qu’ils aient le goût de s’engager et de se dépasser, il faut qu’ils se sentent valorisés dans notre environnement », dit-il.

Pour M. Brosseau, la gestion des actifs a suivi une évolution en trois phases au cours des dernières années. D’abord, la facilité d’accès. « Dans les années 1990, on a amené les gens à mieux comprendre les différents produits, dit-il. Il y a eu une prise de conscience de l’importance de bien gérer les actifs et une certaine démocratisation des placements. » Cette notion a été suivie de la mondialisation, ou l’intérêt croissant des régimes vers l’extérieur du pays, ainsi que, depuis la crise de 2008, la croissance des produits alternatifs. « On commence à porter attention à la gestion de risque pour limiter la volatilité des portefeuilles et à trouver d’autres façons de les construire », ajoute-t-il.

Les années à venir devraient continuer de mettre l’accent sur les risques et le développement de solutions pour les gérer. « Les investisseurs sont aujourd’hui plus réalistes, dit Sylvain Brosseau. Dans le passé, on voyait le monde courir après les rendements à court terme. Ils se sont rendu compte que ce n’était peut-être pas la meilleure stratégie. » La prochaine phase comportera d’ailleurs une conscientisation à voir les placements comme une science, affirme M. Brosseau. « On a toujours besoin de talents et il y aura toujours des jugements à faire, mais la construction de portefeuille deviendra de plus en plus scientifique dans la gestion des risques et de la volatilité.

<<<<Page précédente Page suivante>>>>

Retour au début