Macky ­Tall est chef des ­Marchés liquides depuis mars 2018. À ce titre, il dirige les équipes des marchés boursiers et du revenu fixe. Il est également président et chef de la direction de ­CDPQ ­Infra. Auparavant, il occupait le poste de premier ­vice-président, ­Infrastructures, après être entré au service de la ­Caisse en 2004 à titre de directeur, ­Investissements, ­Infrastructures. Auparavant, M. Tall a exercé des fonctions de cadre supérieur au sein de sociétés des secteurs de l’énergie et de la finance, dont ­Hydro-Québec, ­MEG ­International, ­Novergaz et ­Probyn & ­Company.

Qu’est-ce qui vous plaît de travailler dans ce secteur?

L’impact. De savoir que nos efforts et investissements bénéficient aux ­Québécois, qu’ils ont un impact positif sur les communautés, ici et dans les pays où nous investissons. Un projet qui me vient en tête est évidemment le ­Réseau express métropolitain. De pouvoir contribuer au plus grand projet de transport au ­Québec des 50 dernières années, et ce, depuis le lancement même de l’idée, c’est un privilège.

Quel est le plus grand défi?

Garder le cap. Dans le monde d’aujourd’hui, il est facile d’être distrait. Guerres commerciales, populisme, effervescence sur les marchés — et j’en passe. La tentation de réagir rapidement est grande, mais comme investisseur de long terme, on doit pouvoir faire la distinction entre le bruit ambiant et les tendances lourdes, comme les changements climatiques.

Compte tenu de ce que vous savez aujourd’hui, quel conseil auriez-vous souhaité vous donner au moment de commencer votre vie professionnelle?

L’ouverture. L’ouverture aux autres, l’ouverture aux nouvelles idées, aux projets différents. Au début d’une carrière, on visualise souvent de façon précise notre travail : des chiffres, des colonnes, des projections. Mais en finance, on réalise bien vite qu’­au-delà des chiffres, il y a des gens, et que de savoir accueillir les idées, tout comme gérer les différences d’opinion, c’est ce qui nous rend plus
complet, et plus performant.

Quelle question aimeriez-vous poser à quelqu’un qui vit en 2049?

J’aimerais pouvoir mettre la main sur le ­Fortune 500 de 2049 et voir les entreprises qui s’y sont illustrées. J’en profiterais pour rencontrer les futurs ­PDG, dont certains ont ­peut-être à peine 15 ans aujourd’hui. Ce serait fantastique de savoir, déjà, quel sera le prochain ­Google. Sur une tout autre note, une question qui me fascine est « aura-t-on marché sur ­Mars? » ­Mon père, qui avait une formation en physique et chimie, m’a transmis sa passion pour l’espace!