La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) presse les gouvernements d’abandonner l’idée d’une hausse des cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC)/Régime des rentes du Québec (RRQ). « Avec les hausses continues des cotisations à l’assurance-emploi et aux commissions d’indemnisation des travailleurs, et du salaire minimum, les PME ne peuvent se permettre une autre augmentation des charges salariales obligatoires », affirme Corinne Pohlmann, directrice des affaires nationales de la FCEI.

Des recherches menées par le FCEI ont démontré que la proposition du Congrès du travail du Canada visant à doubler les prestations du RPC/RRQ engendrerait la perte de 1,2 million d’années-personnes d’emploi à court terme.

Pour répondre à la nécessité de mettre en œuvre des options d’épargne-retraite supplémentaires destinées aux travailleurs indépendants, ainsi qu’aux propriétaires de PME et leurs employés, la FCEI appuie les mesures législatives fédérales encadrant les nouveaux régimes de pension agréés collectifs (RPAC). « Il faut privilégier ce nouvel instrument d’épargne avant d’envisager toute autre proposition plus coûteuse », indique Mme Pohlmann.

À quelques jours de la rencontre entre l’ensemble des ministres des Finances provinciaux, la FCEI leur a envoyé une lettre afin d’exprimer ses préoccupations à l’égard du fait que certaines provinces pourraient exiger que les PME adhèrent à un RPAC et y inscrivent automatiquement tous les employés, ce qui alourdirait le fardeau administratif des entrepreneurs. « Ce qui nous préoccupe le plus est que certains gouvernements provinciaux risquent de supprimer l’un des principaux attraits du modèle de RPAC – le fait qu’il soit volontaire », explique Mme Pohlmann.

La FCEI souhaite enfin féliciter le Comité permanent des finances pour sa recommandation importante visant à « examiner les pensions du secteur public afin d’assurer leur financement et leur viabilité continus ». La FCEI a recueilli plus de 20 000 pétitions signées par des propriétaires de PME de part et d’autre du Canada, pressant le gouvernement de prendre des mesures pour faire face à ses engagements de retraite non capitalisés s’élevant à 227 milliards de dollars dans le cadre du régime de retraite de la fonction publique fédérale. « Nous saluons le leadership du Comité fédéral des finances qui reconnaît que cet enjeu fiscal est une bombe à retardement et nous demandons à tous les paliers de gouvernement d’agir sans tarder pour résoudre ce problème », conclut Mme Pohlmann.