Investisseur travaille sur son ordinateur
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Les fonds négociés en bourse ont déjà convaincu des investisseurs institutionnels, et d’autres, comme les caisses de retraite, pourraient s’y intéresser à leur tour.

Encore récemment, les fonds négociés en bourse (FNB) étaient essentiellement vus comme des produits financiers pratiques pour les investisseurs individuels, désireux de limiter leurs frais.

Ces paniers d’actions ont l’avantage de se négocier tout au long de la journée, en se contentant de suivre des indices boursiers ou des regroupements de valeurs appartenant à un même secteur. Cet avantage est certain pour les investisseurs particuliers. Il devient de plus en plus intéressant pour de grands investisseurs institutionnels, rapporte The Globe and Mail.

Les fonds communs de placement canadiens détiennent environ 18 % des FNB cotés au Canada. À la fin de l’année 2020, cela représentait 65 milliards de dollars, quatre à cinq fois plus qu’en 2015.

Or, l’intérêt des fonds communs de placement pourrait bien être contagieux: d’autres investisseurs institutionnels, comme les régimes de retraite, les assureurs et les bureaux de gestion de patrimoine, pourraient bien se tourner davantage vers les FNB, indique un rapport de la CIBC.

Cet intérêt nouveau des investisseurs institutionnels s’explique par la variété offerte par les FNB. Ils peuvent ainsi exécuter avec précision des stratégies d’exposition sectorielle et factorielle, de nombreuses stratégies de revenu fixe, ainsi que d’investissement environnemental, social et de gouvernance (ESG).

Une autre explication est la stabilité de la composition des indices suivis par les FNB. Les gestionnaires de fonds peuvent ainsi placer leurs liquidités rapidement, avec confiance, en attendant de les investir dans un placement adéquat avec leur stratégie à long terme.

Et si l’argument de frais réduits attire les investisseurs particuliers, des investisseurs institutionnels pourraient être intéressés par la possibilité d’abaisser encore plus les frais, en créant eux-mêmes leurs propres fonds internes. C’est ce qu’ont fait les fonds communs de placement.

Enfin, l’investissement passif a montré aux particuliers qu’ils pouvaient battre les performances de gestionnaires professionnels en misant sur les FNB, même si ils ne peuvent guère espérer battre le marché. Cette possibilité pourrait bien intéresser de plus en plus les professionnels eux-mêmes.