Les régimes de retraite délaissent les stratégies de placement traditionnelles dans le but d’améliorer leur gestion de risque, selon l’Enquête 2010 de Mercer sur la répartition de l’actif des régimes à prestations déterminées canadiens. Plus de 190 régimes à prestations déterminées canadiens ont participé à cette enquête.

« Le fonds de placement équilibré traditionnel semble maintenant être devenu l’exception plutôt que la règle, du moins en ce qui concerne les régimes de retraite à prestations déterminées canadiens, » a déclaré Jean-Pierre Talon, conseiller principal pour le groupe de Consultation en gestion de placements de Mercer. « Cette observation n’est pas surprenante. »

L’enquête démontre que plusieurs investisseurs institutionnels ont amorcé une transition de la répartition d’actif type de 60/40 en actions et en obligations à une répartition de 50/50 en actions et en obligations, tendance davantage prononcée chez les régimes de petite taille et ceux arrivant à maturité. Il semble que plus le passif des participants inactifs est élevé, plus la répartition en obligations augmente et celle des actions diminue.

Moins de 50 % des titres à revenu fixe des régimes à prestations déterminées canadiens sont des obligations universelles. Les régimes fermés ont été les premiers à amorcer la transition vers des placements dont la durée est plus longue.

Par ailleurs, on apprend que les placements non traditionnels et les stratégies de couverture de devises sont davantage utilisés par les régimes de grande taille.

Enfin, environ les trois quarts des régimes procèdent à une révision de la répartition stratégique de leur actif tous les trois à cinq ans.

« Les promoteurs de régimes de retraite continuent à démontrer un grand intérêt envers les stratégies de répartition d’actif de leurs pairs, et nous avons observé que plusieurs d’entre eux ont commencé à augmenter le niveau de diversification de leurs portefeuilles, » a poursuivi M. Talon. « Les résultats nous portent à croire que la popularité des stratégies de réduction du risque continuera d’augmenter, bien que leur mise en œuvre puisse tarder en raison des faibles taux de rendement des placements à revenu fixe. Nous anticipons également une hausse de la popularité des stratégies dynamiques de réduction du risque qui permettent de conserver une partie des gains de placement au fur et à mesure qu’ils sont réalisés. »

M. Talon a ajouté que les promoteurs ayant un long horizon de placement continueront probablement d’explorer des stratégies de placement non traditionnelles pour tenter d’accroître leur rendement. Par ailleurs, les risques opérationnels sont susceptibles de faire l’objet d’examens plus approfondis et les décisions de gestion de placements seront davantage déléguées.